«Il y a souvent une bonne compréhension de ce qu’est Google, moins de ce qu’est Google France», estime Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce, directrice de la communication de Google France. Quand elle ne subit pas les reproches adressés aux GAFA, l’entreprise aux 600 salariés est souvent assimilée et réduite à son moteur de recherches et à ses outils (Maps, Earth, Adwords…). On la connaît moins pour son institut culturel qui a déjà séduit quanrante musées et galeries en France ou pour son soutien aux start-up. Pour mieux se faire connaître à l’occasion de ses dix ans, Google France lance donc sa première campagne institutionnelle, signée TBWA Corporate, pour valoriser son rôle dans la transformation numérique.
Sa particularité? Elle vise à célébrer cinq réussites françaises. Comme Legend Motors, à Lille, qui a fait passer ses ventes de motos d’exception de 35 à 80 par an en se faisant connaître en Russie ou au Japon avec Google My Business ou Maps. Ou Lodge, un espace d'affaires à Strasbourg qui a vu sa fréquentation bondir de 10 à 70% grâce à Adwords en six mois. Ou encore l’association Calysto, à Paris, qui a pu sensibiliser aux dangers d'internet 4,5 millions de collégiens et lycées en douze ans grâce à des publicités gratuites de Google – et à son soutien financier – et qui a pu ainsi tripler l’audience de son site depuis 2004.
Héros français
Ces «ambassadeurs» sont au cœur d’une campagne en presse quotidienne nationale et régionale (39 insertions + sites internet) du 8 avril au 23 mai. Budget: 1,5 million d’euros. M Publicité a recours pour la première fois à du programmatique pour cibler, via Double Click, les publics premium qui intéressent Google. «Arrêtons avec la sinistrose!, lance Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce. Il y a de magnifiques pépites en France. Beaucoup d’entrepreneurs sont optimistes. Ce sont des héros français qu’on a voulu mettre à l’honneur.»
La campagne s’inscrit dans un dispositif qui inclut aussi «Google pour les pros», lequel se veut «complémentaire à Pages Jaunes». Créé il y a trois ans en partenariat avec les chambres de commerce, ce programme a permis de rencontrer physiquement 50 000 PME, TPE et artisans, dont la moitié ont désormais une présence en ligne. Avant la fin 2015, Google passera de 30 à 200 coachs issus des juniors entreprises qui devront toucher 200 000 PME dans quarante villes (500 000 à la fin 2016).
Partenaire du Numa et du Camping, Google s’adresse aussi aux entrepreneurs: il a soutenu 200 start-up depuis 2011, avec une bourse de 4500 euros ou du mentorat. Une nouvelle initiative, Scale-up, vise à les aider à conquérir l’international après leur première levée de fonds: «Dix salariés de Google aideront dix start-up. Ce sera le même niveau de services que pour les boîtes du CAC 40», ajoute Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce.
Enfin, Google France met en avant son dispositif Google Ad Grants de soutien aux associations qui auraient bénéficié de «35 millions d’euros de publicité gratuite». Une initiative sera prochainement annoncée en faveur du monde associatif. A l’automne, une deuxième vague de campagne vantera toujours l’accélération de croissance avec un volet autour de la culture.
