Concurrence

L'opérateur téléphonique Orange devra payer une amende de 350 millions d'euros pour entrave à «la concurrence sur le marché de la clientèle entreprise depuis les années 2000», a indiqué le 17 décembre l'Autorité de la concurrence. Saisi par Bouygues Telecom puis par SFR, le gendarme de la concurrence a estimé que l'opérateur a «mis en oeuvre quatre pratiques anti-concurrentielles sur les marché des services fixes et mobiles à destination de la clientèle entreprise». Selon l'Autorité de la concurrence, il s'agit de «la plus grosse amende jamais prononcée contre une entreprise à titre individuel».

 

Orange est prié de «rétablir immédiatement une situation de concurrence saine sur ces marchés. L'Autorité précise que l'opérateur, qui «a choisi de coopérer», «ne conteste pas les pratiques ni leur caractère anticoncurrentiel, ni enfin l'issue donnée à l'affaire, qu'il s'agisse de la sanction pécuniaire ou des injonctions destinées à rétablir immédiatement un fonctionnement concurrentiel du marché».

 

Sur le marché des mobiles professionnels, l'opérateur historique est accusé «d'abus de position dominante», avec des pratiques de fidélisation qui «ont pu empêcher les entreprises de faire jouer la concurrence et les dissuader de confier une partie de leur parc à un autre opérateur», détaille l'Autorité dans son communiqué. Pour les services fixes, Orange est notamment sanctionné pour «discrimination» envers les autres opérateurs dans «l'accès et l'utilisation d'informations issues de la gestion de la boucle locale cuivre issue de l'ancien monopole historique».

 

Révélée en mai par l'Autorité de la concurrence, l'enquête fait suite à une plainte déposée en 2008 par Bouygues Telecom, puis par SFR deux ans plus tard. Bouygues Telecom «s'était finalement désisté en avril 2014», précise l'Autorité de la concurrence.

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