Après que « Mes lèvres » ait été élu single de la semaine, le premier album de L «Initiale» (sorti le 11 avril/ label Tôt ou tard), est rapidement entré dans le Top 10 d'iTunes. Couverture de Télérama, invitée chez Ruquier, page principale de Deezer : l'engouement pour cette chanteuse jusqu'à aujourd'hui quasiment inconnue du public, s'explique pourtant aisément.

De Brel à Biolay, en passant par Barbara, la chanson française a connu des moments de splendeur. Raphaëlle Lannadère marque, elle, un nouveau tournant.

 

Après un EP (Extended play) en 2008 - « Premières Lettres » -, L s'est frayée un passage jusqu'aux ondes radio. Avec « Petite », chanson accroche-cœur aujourd'hui revisitée dans "Initiale", la demoiselle tape dans l'oreille de ses prestigieux aînés : Brigitte Fontaine et M en tête.


"Initiale" est l'écrin de douze chansons d'une modernité intemporelle. Voyage initiatique, les titres s'enchaînent comme des séquences d'un film en noir et blanc. Au fil des images, l'intrigue se dévoile, et le temps d'une valse ou d'un bouleversant sanglot, L nous fait visiter les contours de son initiale, métaphore de son ancrage dans l'imaginaire. Un monde construit sur des heures d'ennui («Pareil») et des nuits fauves («Romance et Série noire»), des divagations secrètes («Mescaline»), du sucre glace et des poèmes («Je Fume»). Tout s'enchaîne au son de l'élégance, mélange d'une suprême justesse et d'un trouble maîtrisé. On s'égare dans ce dédale de climats bouleversants et de situations nocturnes.

 

Fanny Dupe, responsable synchronisation de Chrysalis Music France.

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