Marketing sportif
Avec le logo officiel, la mascotte de l’Euro 2016 est un élément marketing essentiel pour l’événement. C’est la base des produits dérivés, une source de recettes importante.

Elle s'appelle... En fait, elle n'a pas encore de nom. La mascotte de l'Euro 2016, que la France organisera dans moins de dix-huit mois, a été dévoilée ce mardi 18 novembre lors du match amical entre la France et la Suède. Mais elle n'est pas encore baptisée. Son nom fera l'objet d'un vote sur internet dont le résultat sera connu dimanche 30 novembre dans Téléfoot, le magazine de TF1.

 

Avec le logo, la mascotte est le second élément identitaire d'une compétition. L'Euro 2016 a désormais en main tous les éléments pour débuter son plan de produits dérivés. Les premiers seront disponibles au printemps 2015. Lors de l'Euro 2012, disputé en Pologne et en Ukraine, 4 300 produits avaient été créés aux couleurs de l'événement, et 57 licences signées.

 

Le merchandising et le sponsoring avaient alors rapporté 313,9 millions d'euros à l'Union européenne de Football Association (UEFA). Il s'agit du second poste de recettes derrière les droits TV (837 millions d'euros). En Pologne et en Ukraine, 40% des ventes concernaient l'habillement, dont les tee-shirts, 11% les accessoires de maison, 8% les stylos et autres cartes postales.

 

«La mascotte est un élément important pour l'appropriation de l'événement par le grand public et surtout les très jeunes», assure Nathalie Zimmermann, directrice générale de NZ Consulting qui, en 1998, était chef du département marketing de la Coupe du monde en France. Elle est surtout la «maman» de Footix, le coq sympathique du mondial français.

 

Symbole du pays organisateur

 

«Footix n'était pas un projet créatif mais a été créé après une année de travail marketing précis, en France et à l'étranger, confie Nathalie Zimmermann. L'exercice n'est pas facile car cette mascotte doit être un symbole représentant le pays organisateur. Elle doit intégrer des éléments que les étrangers attribuent à la France, mais qui sont également acceptés par les Français.»

 

La mascotte ne rapporte pas seulement grâce aux ventes générées par ses peluches ou ses maillots: elle peut aussi se révéler comme support de communication pour les partenaires et outil de promotion grâce à des séries d'animation.

 

Le travail de licence de l'Euro 2016 est partagé entre deux agences : CAA Eleven, dirigée par les Français Olivier Guiguet et Stéphane Schindler, et IMG Licencing. La première gère et vend les produits «traditionnels», comme les montres, les jeux vidéo ou les autocollants. La seconde a en charge les autres catégories. Toutefois, il faudra patienter encore un an, et l'ouverture de la boutique en ligne, pour s'offrir le stylo, le shampoing ou le pull aux couleurs de l'Euro 2016 ou de sa mascotte.

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