Tout le monde le dit, Price Waterhouse Cooper le redit: le magasin n'est pas mort. En témoigne une étude réalisée par Research Now pour l'organisme d'audit, qui porte sur 19 000 cyberacheteurs dans 19 pays.

L'étude Research Now pour PWC s'appuie sur le déclaratif des personnes interrogées. Selon elle, 43% des cyberacheteurs français (qui ont effectué au moins un achat sur le web durant les 12 derniers mois) préfèrent aller chercher et acheter en magasin, contre 35% en 2013. Et ce dans différents secteurs: en alimentation, ils sont 65% (vs 55% en 2013), dans la cosmétique 47% (vs 35%), et dans le prêt-à-porter, 45% d'entre eux (vs 36%) préfèrent le bon vieux magasin physique au pure players d'internet.


Inéluctablement, cela se traduit en termes de taux de pénétration, soit le pourcentage de personnes qui ont effectué un achat dans l'enseigne ou sur le site internet dans les 12 derniers mois. La moyenne sur les trente enseignes proposées dans le questionnaire est passée de 14,3% à 18%, une hausse de 3,7 points à comparer au 0,4 point de hausse du taux de pénétration des sites d'e-commerce, qui s'établit à 24%. «A l'exception de la Fnac, la quasi-totalité des enseignes a progressé: Carrefour, E.Leclerc, Décathlon ou H&M», précise PWC.

 

Investissements dans le cross-canal

 

A cette hausse de la fréquentation s'ajoute une augmentation de la fréquence d'achat en magasin. Si 24% du panel de cyberacheteurs interrogés achetaient au moins une fois par semaine en boutique en 2013, ils sont 35% en 2014.


Un regain des enseignes physiques qui s'explique, selon PWC, par les investissements réalisés dans l'année par les distributeurs pour développer le cross-canal dans leurs boutiques: visibilité du stock en boutique, click & collect, possibilité du retour en magasin...


Ainsi, dans le classement des meilleurs sites d'e-commerce français, en termes de dépenses des cyberacheteurs, si Amazon et C-Discount arrivent respectivement en première et deuxième position, sept enseignes physiques se classent parmi les 10 premières: Darty, la Fnac, Auchan, Carrefour, E.Leclerc, Boulanger et Décathlon.


Ce n'est pas pour autant que l'e-commerce est à enterrer. Cette étude déclarative est contrebalancée par les derniers résultats de la Fevad, la fédération de l'e-commerce et de la vente à distance, dans lesquels le chiffre d'affaires de l'e-commerce affiche une hausse de 11% au 3e trimestre 2014.

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