Conférence
Skate, surf ou breaking, les nouvelles disciplines olympiques étaient au cœur de la conférence organisée par Stratégies le 20 novembre en ouverture du Grand prix Stratégies du sport. Résumé.

Ne parlez pas d’e-sport à Teddy Riner. Notre champion de judo ne veut pas que la discipline soit aux Jeux olympiques. « Le sport, c’est physique. On se bouge, on sue ! », a clamé le double médaillé d’or olympique lors de la conférence organisée le 20 novembre par Stratégies sur les nouveaux territoires du sport. Le skateboard, le basket 3×3 ou le BMX free-style, qui intègrent le programme des Jeux dès 2020, ont heureusement ses faveurs. « Les JO, c’est aussi mettre en lumière des disciplines qui sont un peu moins connues », a insisté le décuple champion du monde, associé à MediaSchool (propriétaire de Stratégies) dans la Paris School of Sports, devant près de 200 professionnels du marketing sportif et annonceurs.

Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, qui propose d'intégrer quatre nouveaux sports (skate, escalade, surf et breaking), a justifié ses choix. « Ils possèdent une dimension athlétique et spectaculaire forte et permettent de faire sortir le sport du stade, a précisé Aurélie Merle, directrice associée aux sports à Paris 2024. Nous avons également le challenge de reconnecter les Jeux avec la jeunesse. Pour cela, il faut parler aux jeunes et donc s’intéresser aux pratiques sportives d’aujourd’hui. »

C’est ce qu’a fait BPCE. En septembre dernier, le groupe bancaire, partenaire premium de Paris 2024 (avec EDF), a organisé une compétition sportive rassemblant 1 200 collaborateurs. Lors de cet événement, le breaking (nom officiel du breakdance), prévu pour n’être qu’une animation, s’est révélé comme le fil rouge de la journée. « Ce fut une surprise, a avoué Christine Torremocha, responsable de la communication interne et managériale du Groupe BPCE. C’est une culture qui a beaucoup plu à nos jeunes collaborateurs. Cela a vraiment matché. »

Breaking et banque : ce mariage réussi questionne ceux qui n’osent pas encore aller sur ces territoires. « C’est important pour les marques de s’adapter à ces nouvelles disciplines car, si elles y vont, c’est pour toucher des cibles très affinitaires, c'est important de créer de l’adhésion avec ces communautés », a insisté Benjamin Deblicker, directeur commercial de Lagardère Sports & Entertainment. Le professionnel a aussi reconnu que ces disciplines « ont moins de maturité dans la façon dont elles se markettent ».

Une observation admise par Jean-Luc Arassus, président de la Fédération française de surf. « La première étape a été d'acculturer tout le monde en interne à l’olympisme, a-t-il affirmé. Cette étape nous a amenés à réfléchir plus vite car nous avons de nouvelles histoires à raconter. » Un avis partagé par Gaëtan Alin, athlète de breaking, connu sous le nom de Bboy Lagaet, et qui fonde beaucoup d’espoir sur la mise en lumière de sa discipline : « L’effet olympique est déjà là. Les messages que je peux faire passer, c’est de ne pas avoir peur de venir vers nous et de ne pas rester sur le paraître. »



 

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