Étude de cas
Pour maximiser la durée de vie de ses produits et tendre vers le zéro déchet, Ikea a créé des zones « Bonnes trouvailles », qui proposent des articles de seconde main. Certaines représentent déjà 1 % du chiffre d’affaires du magasin qui les hébergent.

Objectif 

zéro déchet en 2030. Ikea s’est donné pour objectif en 2018 d’arriver en 2030 à intégrer tous ses produits dans un système d’économie circulaire pour avoir zéro déchet. Pour ce faire, plusieurs solutions sont adoptées : la réutilisation des matières premières, le recyclage ou encore le changement des pièces d’usure afin de prolonger la vie de l’article. « Depuis 2015, 100 % de notre coton est issu de la Better Cotton Initiative, qui permet d’obtenir cette matière en utilisant moins d’eau et d’engrais tout en assurant un meilleur revenu au cultivateur, indique Pierre Deyries, directeur du développement durable d’Ikea France. Depuis 2020, notre approvisionnement en bois est à 98 % basé sur des forêts labellisées Forest Stewardship Council (FSC) ou à partir de matière recyclée. »



Moyens

Des zones spéciales améliorées. En septembre 2020, Ikea a ouvert à Eskilstuna (Suède) un magasin entièrement consacré aux meubles de seconde main. « D’autres tests de ce type seront lancés dans de nouveaux pays dans les années à venir », annonce Pierre Deyries. Dans les autres magasins, des zones « Bonnes trouvailles » occupent en moyenne 600 à 700 m² sur des surfaces pouvant atteindre 15 000 m². Elles sont alimentées par quatre flux : les produits d’exposition, les retours clients, les produits refusés à la livraison et, depuis 2014, les produits auxquels est donnée la possibilité d’une ­seconde vie. À côté de cet espace se trouvent des zones de réparation. En 2019, ce service a été relancé en modifiant sa présentation et en rendant les prix de rachat plus visibles. L’an dernier, le dispositif a encore été perfectionné en laissant le client définir l’état du produit qu’il rapporte. Le site lui indique alors la valeur à laquelle le magasin est disposé à le reprendre. « Nous souhaitons améliorer l’efficacité de ces zones afin de réduire encore le taux de déchets, mais aussi les rendre plus attractives », explique Pierre Deyries. À Reims et Villiers-sur-Marne, les « Bonnes trouvailles » ont été déplacées avant la ligne de caisses et transformées en « Circular Hubs ». Ces zones seront aussi des lieux d’échange avec les clients pour aborder des thématiques comme l’entretien des ­produits et les manières d’allonger leur durée de vie. C’est une approche à moyen et long termes.



Résultats

Une forte progression. De 2014 à 2018, les résultats sont restés modestes. La relance du service en 2019 a permis d’enregistrer une croissance de 40 % de l’activité des zones « Bonnes trouvailles ». Et en 2020, Ikea a constaté une progression de 80 % des retours de produits en magasin. Dans les sites concernés, les « Bonnes trouvailles » génèrent entre 0,7 et 1 % du chiffre d’affaires du magasin. « C’est déjà un pourcentage très important, estime Pierre Deyries. Nous n’avons pas fixé d’objectif à atteindre, mais nous souhaitons continuer à faire progresser le chiffre d’affaires de ces zones. » 

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