Avec le lancement de Dailymotion Games, la plateforme de vidéos souhaite devenir la référence en la matière.

La «communauté» des gamers ne cesse d’être convoitée. Après le rachat de Twitch par Amazon pour un milliard de dollars en juillet dernier, le rachat de jeuxvideo.com par Webedia pour 90 millions d’euros en juin, ou encore le succès de la Gaming Zone de Melty, c'est au tour de Dailymotion d’investir lourdement dans ce secteur. Le site de vidéos crée Dailymotion Games, une plateforme entièrement consacrée à l’univers des jeux vidéo et à son active communauté.

 

«Avec 150 millions de vues tous les mois, nous sommes déjà la deuxième plate-forme de gaming dans le monde après Twitch», rappelle Damien du Chéné, directeur des stratégies et du marketing de Dailymotion. La société française a souhaité capitaliser sur ces acquis en regroupant toutes les vidéos et leurs créateurs au sein d’une même interface. «Les gamers sont une communauté très soudée et on a voulu leur proposer une plateforme isolée du reste du site», explique Damien Pigasse, «chief revenue officer».

 

Sponsoring d'équipe d'e-sport

 

Dailymotion Games propose des services qui n’intéressent que les passionnés de jeux vidéo: une catégorisation par jeux, des tchats permettant de commenter les «live» (parties de jeux vidéo, en direct par des passionnés), comme sur Twitch mais aussi la possibilité de suivre jusqu’à 15 lives en même temps.

 

Contrairement aux utilisateurs classiques de Dailymotion, sur cette plateforme le «streamer» (joueur qui propose des lives) choisit lui-même en quelques clics le nombre de publicités qu’il souhaite insérer pendant sa vidéo, et le moment de leur lancement.

 

En plus de ces publicités en pré-roll et mid-roll, Dailymotion souhaite développer des opérations de native advertising, via notamment du placement de produits. Parallèlement Dailymotion sponsorise deux grosses équipes d’e-sport. «Comme les utilisateurs, les annonceurs autour du gaming s’élargissent, observe Damien Pigasse, l’enjeu est d’accompagner cette démocratisation.» Lui est convaincu que les grandes compétitions d’e-sport passeront bientôt à la télévision, «et on est tout à fait prêt à travailler avec des chaînes», glisse-t-il.

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