La semaine vue par
Le directeur général de l’OJD réagit à l'actualité de la semaine

L’examen du projet de loi sur le renseignement.

Il ne faut pas être hypocrites, cette surveillance existe déjà et c’est une bonne chose de légaliser tout ça. C’est vrai qu’il faut faire attention à ce que ce Patriot Act à la française soit bien utilisé pour lutter contre le terrorisme et non détourné à d’autres fins. En ce sens, il est important qu’il y ait des garde-fous et la décision de François Hollande de saisir le Conseil constitutionnel va dans ce sens. Mais, en matière de terrorisme, il faut se donner les moyens, sinon, ce sont les terroristes qui auront notre peau.

 

L’opportunité que représente l’Apple Watch pour les médias.

L’Apple Watch représente un défi pour les médias. Ils vont devoir être innovants pour y proposer une vraie valeur ajoutée et non seulement y reproduire ce qu’ils proposent déjà sur smartphone. Ce sera peut-être aussi l’occasion de retourner le média en permettant aux internautes d’envoyer leurs informations.

 

Le prix du magazine de l’année décerné à L’Obs.

L’Obs est une marque qui s’est reconstruite autour de papiers plus longs, davantage d’investigation et qui a abandonné les marronniers. Ce prix est logique et totalement mérité. Dans un contexte où nous sommes tous abreuvés d’information au quotidien, la valeur ajoutée des grands médias traditionnels est de faire de l’investigation, ce qu’ils avaient peut-être oublié alors que c’est leur marque de fabrique. Aujourd’hui, L’Obs propose une vraie cohérence entre ses différents supports et illustre parfaitement la question du fractionnement des temporalités.

 

L’action de Bruxelles contre Google.

Je trouve ubuesque d’attaquer Google pour abus de position dominante. Si nous avions réussi à créer un grand moteur de recherche européen, je ne suis pas sûr que nous l’aurions attaqué sur ce motif. C’est une action de défense d’un pré-carré d’un autre âge. En revanche, il y a un vrai sujet sur la question de la fiscalité.

 

Les candidats encore en lice pour la présidence de France Télévisions.

Qu’il y ait eu 33 candidats au départ, cela ne m’étonne pas. En revanche, je suis surpris par la complexité infernale de l’appel d’offres du Conseil supérieur de l'audiovisuel, alors qu’il demande que ce président soit d’une transparence absolue. C’est incohérent. Parmi les sept candidats encore en lice, je retiendrai Rémy Pflimlin [actuel président de France TV], un homme de consensus qui a notamment fait entrer France Télévisions dans l’ère du numérique. Et Nathalie Collin [directrice générale adjointe du groupe La Poste, chargée du numérique et de la communication], une femme de caractère qui saurait mener ce genre de dossier.

 

La croissance de l'earned media pointée dans le dernier baromètre POE d’Havas Media.

Face à la progression de l'earned media [exposition gratuite des marques dans divers supports, notamment les réseaux sociaux], les médias ont un gros travail à faire en matière d’interactivité avec leurs lecteurs. Ils doivent notamment mieux structurer les commentaires afin de permettre une vraie accessibilité aux commentaires intéressants. Cet enrichissement par les lecteurs est essentiel si les médias ne veulent pas risquer de se faire «ubériser», selon l’expression de Maurice Lévy [président du directoire de Publicis Groupe].

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