L’Elysée a refusé vendredi la demande d’asile de Julian Assange, fondateur de Wikileaks, exprimée à travers une lettre ouverte publiée par Le Monde. Le motif de ce refus serait notamment basé sur l’objet d’un mandat européen que l’activiste australien fait. « La situation de M. Assange ne présente pas de danger immédiat », a fait valoir la présidence.

 

M. Assange, 43 ans, a publié récemment des documents de la NSA américaine révélant notamment que les trois derniers présidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, avaient été mis sur écoute par les Etats-Unis. Dans sa lettre, il se tourne alors vers la France, en espérant y trouver une protection.

 

« Seule la France se trouve aujourd'hui en mesure de m'offrir la protection nécessaire contre, et exclusivement contre, les persécutions politiques dont je fais aujourd'hui l'objet. En tant qu'Etat membre de l'Union européenne, en tant que pays engagé par toute son histoire dans la lutte pour les valeurs que j'ai faites miennes, en tant que cinquième puissance mondiale, en tant que pays qui a marqué ma vie et qui en accueille une partie, la France peut, si elle le souhaite, agir », écrit Julian Assange.

 

Il ajoute ensuite qu’en l’accueillant, "la France accomplirait un geste humanitaire mais aussi probablement symbolique, envoyant un encouragement à tous les journalistes et lanceurs d'alerte qui, de par le monde, risquent leur vie au quotidien pour permettre à leurs concitoyens de faire un pas de plus vers la vérité".

 

Le communiqué de l’Elysée explique en retour que "compte tenu des éléments juridiques et de la situation matérielle de M. Assange, la France ne peut pas donner suite à sa demande".

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