La régie France Télévisions Publicité va-t-elle tomber dans l'escarcelle d'une société codétenue à 60% par Stéphane Courbit et à 40% par Publicis ? C'est l'hypothèse qui a été retenue par Bercy et l'Agence des participations de l'Etat (APE) au détriment d'une offre concurrente proposée par la régie internet Hi Media, avec Philippe Léoni (ex-Spir), Sud Ouest et le soutien de France Télécom. Jusqu'à présent, c'est cette dernière offre qui avait la préference de la présidence du groupe public. Mais, samedi 23 janvier, La Tribune a révélé que le duo Courbit-Publicis avait accepté d'améliorer son offre pour emporter l'assentiment de Patrick de Carolis, PDG de France Télévisions qui a rencontré il y a quelques jours Maurice Lévy, son homologue de Publicis. La participation de 70% est valorisée plus de 20 millions d'euros "avec des compléments de prix échelonnés de 5 à 10 millions d'euro, selon les performances de la régie sur le marché publicitaires jusqu'en 2012", précise La Tribune.
Le contrat, qui serait valable jusqu'en 2014, est soumis à une évolution du périmètre de la régie à la fin 2011, en cas de disparition attendue de la publicité avant 20 heures. Le chiffre d'affaires de la régie, forte de 280 salariés, passsera alors de 400 millions à 100 millions d'euros si l'on reprend les chiffres de 2009. Cette fin de semaine, Jean-François Copé, ex-président de la commission sur l'avenir de la télévision publique, a néanmoins fait entendre sa voix en faveur du maintien de la publicité en journée. Alain Minc, l'un des inspirateurs de la réforme, avait lui-même indiqué en novembre que l'hypothèse de la conservation de la publicité avant 20 heures "ne remettrait pas en cause la pureté du concept".