presse
Le quotidien espère faire décoller ses recettes numériques grâce à une nouvelle offre couplée entre le papier, Internet et les supports mobiles.

Petit clin d'œil aux opérateurs télécoms, Le Monde va lancer, le 29 mars, une offre baptisée par ses initiateurs « quadruple play » au prix de 19,90 euros par mois (puis 29,90 euros après les trois premiers mois). Le quotidien propose à ses fidèles de déguster ses informations via le papier, Internet, l'Iphone et l'Ipad, dont le lancement en France est attendu pour fin avril 2010. Et pour les jeunes accrocs du Net, un abonnement 100% numérique (Iphone, Ipad et Internet) sera proposé au tarif de 15 euros. Enfin, courant avril, une nouvelle application Iphone permettra d'acheter et lire chaque jour le quotidien au prix de 0,79 euro. 

Avec cet abonnement 100% Monde, le quotidien espère engranger de nouvelles recettes de ses déclinaisons numériques. Aujourd'hui, le site Internet revendique 5,2 millions de visiteurs uniques par mois et représente 10% des recettes du quotidien, notamment grâce à son portefeuille de 104 000 abonnés. De son côté, l'application Iphone gratuite du quotidien totalise 1,4 million de téléchargements, soit « un détenteur d'Iphone sur deux », pointe Philippe Jannet, PDG du Monde interactif. 

Un petit remaniement

Côté éditorial, la une du quotidien est remaniée à partir du 29 mars. Elle accueillera l'éditorial du jour en partie centrale. La page deux est rebaptisée « 24 heures dans le monde » et fait un tour d'horizon de l'essentiel de l'actualité. Enfin, les pages « Contre-enquête » proposeront chaque jour un décryptage poussé – et loin des artifices des communicants – d'un sujet d'actualité.

 

Encadré

L'éditorial du Monde sous les projecteurs

Précédemment en page deux, le célèbre éditorial anonyme sera placé en une du quotidien. Un choix qui doit permettre au Monde de raffermir ses opinions auprès de ses lecteurs. « L'édito en une nous oblige à clarifier ce qu'on pense d'un sujet, explique Eric Fottorino, directeur de la publication. Les lecteurs veulent savoir ce qu'on pense, mais pas qu'on leur dise comment penser », ajoute-il. L'édito restera anonyme, même si Eric Fottorino concède n'avoir « pas complètement renoncé à la signature ».

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.