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Nouvelle «timeline», applications intégrées, partage des contenus facilités: les médias entendent profiter des nouvelles fonctionnalités du réseau social pour doper leur audience.

Les internautes pouvaient jusque-là «liker» un contenu; aujourd'hui, ils disent à leurs amis ce qu'ils écoutent, lisent ou regardent sur la toile. Parmi les premiers médias français à intégrer ces nouvelles fonctionnalités, présentées par Facebook en septembre, Radio France. Depuis début avril, le groupe public teste l'Open Graph 2.0 sur le site de son émission, Radio France politique, avant une éventuelle extension à tous ses contenus.
Désormais, plus besoin de cliquer sur le bouton «j'aime». Les articles et vidéos consultés par un internaute qui s'est connecté au préalable via son identifiant Facebook sont publiés automatiquement sur le réseau social. Ainsi, chaque utilisateur voit quels articles ont été lus par ses amis, quelles vidéos ont été regardées. Objectif, faire davantage tourner les contenus et ainsi doper l'audience du média.
«Nous voyons un impact direct sur la fréquentation du site, le temps moyen d'utilisation et le nombre d'interactions générées. L'Open Graph 2.0 permet de démultiplier la puissance des contenus. Reste à voir si ce type d'usage sera largement adopté et s'il n'est pas jugé trop intrusif», explique Joël Ronez, directeur des nouveaux médias de Radio France.
Autre nouveauté, le Social Reader, une application qui permet aux médias de reproduire dans l'univers Facebook une partie de leur site. Après Vogue, 20 Minutes a lancé le sien fin mars. «Cela nous permet de toucher un public qui ne venait pas jusque-là sur le site de 20 Minutes, un public plus jeune, pour qui Facebook devient un navigateur à part entière», souligne Benoît Charpentier, directeur général adjoint du quotidien gratuit.
Avantage pour l'éditeur, il garde la main sur les contenus proposés mais aussi sur les revenus publicitaires générés, même si cette audience nouvelle n'est pas (encore) mesurée par Médiamétrie. Lancée en septembre, l'application du Guardian totalise déjà presque quatre millions d'utilisateurs mensuels. Plus de la moitié des utilisateurs ont moins de 25 ans.

Comme les marques, les médias ont également adopté la nouvelle «timeline», cette présentation des pages qui fait la part belle aux visuels et qui permet de remonter dans le temps, bien avant la création de Facebook, en 2004. A l'image du New York Times, Le Monde et Libération mettent en scène leur histoire, en publiant notamment des unes marquantes. «La nouvelle timeline permet aux marques de faire du storytelling, de raconter les moments clés de leur histoire», explique Damien Vincent, directeur commercial France de Facebook.

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