France Télévisions lance une offre de vidéo à la demande, Pluzz VAD, disponible ces prochains jours auprès des abonnés de Free. Une première incursion dans un modèle payant…

France Télévisions s'aventure (un peu) sur le terrain du payant. En présence de son président Rémy Pflimlin, de Bruno Patino (directeur général délégué au développement numérique et à la stratégie) et de Yann Chapellon (président de France Télévisions Distribution), le groupe public a dévoilé mercredi 2 mai sa toute nouvelle plate-forme de vidéo à la demande, Pluzz VAD, qui permettra au grand public d'accéder à divers programmes audiovisuels, sept jours après leur diffusion en télévision, moyennant un paiement à l'acte.

Le dispositif s'ajoute au premier maillon existant, Pluzz.fr, la plate-forme de télévision de rattrapage où, depuis deux ans, les téléspectateurs peuvent retrouver gratuitement les programmes des cinq chaînes quatre heures après leur diffusion et ce, pendant sept jours.

Concrètement, Pluzz VAD propose un catalogue de 3 000 programmes, où l'internaute navigue par rubrique, réparties en cinq univers: cinéma, séries et fictions, documentaires, spectacles et jeunesse. Le site s'enrichira de 200 nouveaux programmes par mois.

Il sera lancé progressivement sur plusieurs canaux: «Sur la Free Box d'ici à une semaine, puis sur Dailymotion via un corner payant d'ici à mi-mai, et sur le site Web de France Télévisions d'ici à juin. Nous prévoyons aussi de le déployer en TV connectée avant l'été, sur les tablettes et smartphones en septembre, et chez d'autres opérateurs télécoms d'ici à la fin de l'année», précise Yann Chapellon. Les prix s'étaleront de 1,50 euro à 5 euros.

Rentabiliser les contenus

Le groupe a investi un peu moins de 1 million d'euros en frais techniques, en s'appuyant sur Hubee, une société spécialisée dans le développement des environnements sur IPTV et sur le Web. Mais il n'a visiblement rien déboursé pour se fournir en contenus: il s'est adossé à des partenariats existants, et des accords ont été noués avec les principaux producteurs audiovisuels et studios de cinéma français (Gaumont, Pathé, Studio Canal, TF1, Bac Films, etc.), et «des discussions sont en cours avec les majors américaines» pour intégrer des films récents, a précisé Yann Chapellon.

En tous cas, Pluzz VAD consacre de nouvelles formes de consommation «délinéarisée» de la télévision. Et, pour la première fois, le groupe public cherche donc à rentabiliser ses contenus.

Comme dans les autres offres de vidéo à la demande, le public pourra opter pour un accès aux contenus à la location (le fichier est disponible un mois après son acquisition, et à visionner dans les 48 heures une fois le fichier ouvert) ou en téléchargement. Néanmoins, si les deux options seront possibles sur le Web, seule la location sera possible chez Free.

Mais pas de formules d'abonnement pour l'instant. «Nous avons opté pour un achat à l'acte, qui représente 90% du marché de la vidéo à la demande (220 millions d'euros en 2011)», précise Bruno Patino.

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