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Presstalis dresse un bilan alarmant des ventes au numéro en 2011. Les magazines voient leur volume baisser de 7%. Mais les titres d'histoire et de sciences ont su créer un nouveau marché.

La riche actualité de 2011 n'aura pas suffi: les ventes en kiosques, sur les douze derniers mois, continuent à être à la baisse, selon le bilan réalisé par Presstalis, la société de distribution de la presse (ex-NMPP) qui représente 74% du marché.

Le recul est moins marqué pour les quotidiens, davantage affecté en volume (-4,4%) qu'en valeur (-0,6%). La hausse de prix de la plupart des quotidiens a permis un maintien quasi relatif du chiffre d'affaires. En 2012, l'élection présidentielle a permis aux quotidiens nationaux d'information de gagner plus d'1,5 million d'exemplaires.

Les magazines, quant à eux, baissent de 7% en volume et de 4,3% en valeur. Trois familles pèsent 77% des ventes en exemplaires et 57% des ventes en valeur. La plus importante, l'actualité (31% des ventes en volume et 27% en valeur), regroupe des titres hétérogènes, puisque l'on y trouve aussi bien les news et la presse d'opinion, que la presse people, qui continue, malgré une érosion de ses ventes, à faire les beaux jours des marchands de journaux (elle représente 26% de ventes en volume et 19% en valeur).

«La baisse des ventes ne s'accentue pas mais ne se réduit pas», constate Marie-Hélène Polloni, de la direction marketing et développement de Presstalis. La presse télévision représente quant à elle 25% des ventes en volume et 13% en valeur, suivie par les féminins (21% en volume et 17% en valeur).

 

Annonces et informatique en crise

Dans les familles les plus touchées par la crise, les titres d'annonces et de l'informatique connaissent des chutes vertigineuses, durement frappés par la concurrence d'Internet: -33,2% pour la presse d'annonces, -24,2% pour la presse informatique.

Lueur d'espoir, certaines familles affichent une meilleure santé: les masculins (+0,73% en valeur), les titres scientifiques (+6%), art & culture (+2%) et la presse ludique (+1 %). Presstalis signale d'ailleurs, dans les marchés porteurs de croissance, l'histoire, avec une foule de nouveaux titres (Le Figaro Histoire, Géo Histoire), un intérêt des lecteurs qui ne se dément pas, et une forte valeur faciale.

«La famille sciences adopte la même politique de développement que la presse histoire, avec de nouveaux titres comme National Geographic Sciences», souligne Marie-Hélène Polloni, qui note, par ailleurs, l'éclosion d'une nouvelle famille, celles des titres de témoignages: «Avec des magazines comme C'est ma vie ou Histoires vécues, on compte 19 titres dont 14 nouveautés. Ce nouveau marché pèse pas moins de 1,8 million d'exemplaires, 3,3 millions d'euros, avec des comportements d'achat proches de ceux de la presse people.» 

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