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Le bras de fer avec le moteur de recherche est en train de tourner à l'avantage des éditeurs de presse. Défendue par les syndicats d'éditeurs, à l'exception du Spiil, qui réunit les «pure-players» d'information, l'idée d'un droit voisin encadrant l'indexation de leurs contenus sur Internet gagne l'exécutif. Après Aurélie Filippetti, c'est au tour de François Hollande de soutenir l'adoption d'un projet de loi, qui pourrait voir le jour début 2013. Le 29 octobre, le chef de l'Etat a reçu le patron de Google, Eric Schmidt, pour tenter de désamorcer la crise. D'un côté, les éditeurs, qui exigent du géant américain leur part du gâteau publicitaire généré par le référencement de leurs articles. De l'autre, Google, qui menace de ne plus référencer leurs contenus, les privant de 4 milliards de clics par mois.

Une question européenne

Les médias français sont alliés avec les principaux groupes de presse italiens et allemands. Outre-Rhin, le gouvernement a déposé cet été un projet de loi obligeant les moteurs de recherche à verser des commissions aux éditeurs. Ce texte pourrait faire mouche, mais il doit encore être adopté par le Parlement. «Lorsqu'une radio passe un titre de musique, elle paye des droits d'auteur et, en plus, des droits voisins aux producteurs. C'est logique puisque la radio, grâce à ce titre, vend de la publicité. Le procédé serait le même», expliquait au JDD Nathalie Collin, présidente de l'Association de la presse IPG. En défendant le droit d'auteur face à Google, l'Elysée se met au centre d'une question désormais européenne. 

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