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Les salariés du groupe L'Etudiant réclament l'alignement de leurs salaires sur ceux du Groupe Express Roularta.

Un groupe de presse peut-il faire coexister en son sein un système salarial à deux vitesses? Le 15 janvier, les salariés de L'Etudiant ont fait grève une journée afin de réclamer une remise à niveau avec les salaires des autres employés du Groupe Express-Roularta (GER). De source syndicale, les salaires à L'Etudiant, groupe qui a fusionné en octobre 2010 avec GER, seraient en effet de 15% inférieurs à ceux de leurs collègues.

 

Le mouvement social intervient après un an de négociation entre la direction et les salariés du groupe L'Etudiant. «Tous, y compris la direction, reconnaissent que nous sommes sous-payés par rapport aux salariés de GER», peut-on lire dans le tract de l'intersyndicale.

 

Les grévistes n'hésitent pas à réclamer 300 euros d'augmentation dès le mois de janvier pour tous les CDD et CDI (ce qui ne comblerait pas les différentiels constatés, souligne un document syndical), ainsi que 10% d'augmentation pour les pigistes.

 

«L'activité de L'Etudiant se porte très bien, tant mieux pour tous, et il est normal qu'elle contribue à la bonne marche de GER. Ce que nous réclamons, c'est que cette logique de groupe ne s'applique pas seulement à notre encontre pour la réduction des coûts, mais aussi pour assurer le principe: à travail égal, salaire égal», explique une source syndicale qui demande à rester anonyme.

 

En juin dernier, Jean Weiss, le patron du titre, avait déclaré à Stratégies«Notre chiffre d'affaires de l'ordre de 33,2 millions d'euros a progressé de 10% par rapport à 2011.» Les salariés ont rencontré Rik de Nolf, patron de GER, qui a expliqué qu'il attendait les résultats du groupe avant de prendre une décision.

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