Quand JCDecaux a cessé d'être partenaire des Cannes Lions il y a quelques années, son concurrent Clear Channel a sauté sur l'occasion. Depuis trois ans, l'afficheur américain est sponsor de la catégorie Outdoor mais c'est la première année que c'est vraiment visible sur la Croisette. Sur le toit du Grand Hôtel, Clear Channel a installé un écran géant sur lequel sont projetés une partie des différents palmarès ainsi que des tweets en rapport avec les Cannes Lions.

 

Des tweets, il en est aussi question avec l'autre opération montée par l'afficheur: un mur de tweets peint par des artistes. «L'idée est de démontrer puissance de l'outdoor et de promouvoir nos propositions de valeur auprès de la communauté des publicitaires, en particulier des créatifs», explique Philippe Baudillon (à gauche sur la photo), président de Clear Channel en France.

 

Affichage et digital sont aujourd'hui au cœur des préoccupations des industriels de la communication extérieure. Les nouvelles technologies offrent un terrain de jeu susceptible de séduire industriels et créatifs. Grâce à deux importants contrats signés avec les foncière Unibail-Rodamco et Ségécé, Clear Channel dispose de quelque 8 000 panneaux «totems», de grands écrans HD verticaux installés dans les centres commerciaux, où les opérations de promotion et de création de trafic prennent tout leur sens.

 

«Les malls sont un environnement idéal pour capter l'attention des consommateurs», souligne Philippe Baudillon. Le panier moyen est de 75 euros par personne et par passage dans un centre commercial.

 

Ces panneaux high-tech constituent une très faible partie de l'offre globale de Clear Channel dans l'Hexagone (125 000 faces) mais, comme les tarifs sont moins négociés, ils présentent une «grosse rentabilité» en dépit des lourds investissements qu'il faut consentir pour les installer. En 2013, Clear Channel devrait réaliser un chiffre d'affaires «digital» de l'ordre de 15 millions d'euros, indique son président.

 

Ces nouveaux dispositifs présentent une très grande qualité de diffusion et offrent une réactivité en temps réel. «On est plus proche de la télévision que de l'affichage», glisse Philippe Baudillon. Le président de Clear Channel a fait de la réactivité l'un des maîtres mots de la réorganisation de son groupe en France.

 

La mise en place de l'offre digitale s'est accompagnée de la constitution d'équipes ad hoc et du développement d'outils propriétaires. Le médiaplanning est particulièrement soigné, pour épouser toutes les possibilités de ciblage temporel, géographique ou sectoriel qu'offrent les technologies numériques appliquées à l'affichage. Et des équipes créatives sont encadrées par un ancien directeur artistique de DDB, Tashi Barusha (à droite sur la photo).

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