Près de 90 % de nos bonnes résolutions échouent. C’est le constat d’une étude menée par Richard Wiseman à l’université de Bristol auprès de 3 000 personnes. Vu comme cela, pourquoi s’obstiner à s’améliorer ou à tirer parti de ses erreurs dans une époque où les pensées crépusculaires, voire les théories de grand effondrement se frayent un chemin croissant dans des esprits malmenés par la modernité ? Richard Wiseman a cependant noté que rendre publiques ses bonnes résolutions est un facteur important de réussite. Comme si une promesse verbalisée poussait à l’engagement. Autant afficher tout haut alors une bonne résolution pour 2020 : faire preuve de nuance. Histoire de clairement tourner la page après une année 2019 marquée par la virulence, la surréaction, les emballements, les jugements hâtifs et même les acharnements sur les réseaux sociaux, opérés souvent au détriment de la pensée qui nécessite du recul, de la complexité et même de la perplexité. Et si l’on cessait d’assassiner l’un ou l’autre en dix mots sur Twitter, de bafouer son prochain pour un extrait sorti de son contexte ? Ce qui ne veut pas dire pour autant vivre dans le déni ou l’impunité. Mais laisser place au contradictoire. À l’altérité. Allez, en 2020, on essaie de faire preuve de nuance… C'est dit !
