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Couverture médiatique du Covid-19, débat des candidats à la mairie de Paris... Ruth Elkrief, journaliste à BFM TV, analyse l'actualité pour Stratégies.

La couverture médiatique du Covid-19.

Je ne trouve pas qu'on en fasse trop. Tous les soirs, je reçois [dans 19h Ruth Elkrief] de grands médecins, des infectiologues ou des virologues. Ils me remercient du travail de pédagogie que l'on fait. Et je les remercie d'être là. On permet d'éviter la panique, en n'étant pas trop alarmiste mais en donnant la parole aux experts et scientifques. Cela aide à gérer une crise qui peut être extrêmement anxiogène et une crise sanitaire grave.

 

L'audience décevante du débat entre les candidats à la mairie de Paris sur LCI.

Il a quand même permis à LCI d'être première des chaînes info. Mais parler des municipales en période d'épidémie, c'est compliqué. Nous préparons notre débat de l'entre-deux-tours, car c'est un enjeu. Mais au quotidien, le Codiv-19 prend le pas. 

 

Trois femmes favorites pour la mairie de Paris. 

En 2014, il y avait déjà Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet. J'aimerais que ce soit un non-événement. Cela montrerait que leur présence repose sur leur parcours politique confirmé, même si Agnès Buzyn se jette dans l'arène avec moins d'expérience politique mais riche d'un parcours professionel de très haut niveau. D'ailleurs, je ne compte pas leur poser la question lors du débat de l'entre deux tours que je coanimerai le mercredi 18 mars à 20h45 avec Apolline de Malherbe et une journaliste de BFM Paris. Le plateau sera très féminin, avec seulement un journaliste du Parisien

La Cour de cassation qualifiant de salarié un chauffeur Uber.

J'aime bien l'idée de l'auto-entreprise, du risque et la responsabilité. Cela a permis à des personnes de s'émanciper. Tout le monde n'est pas fait pour être salarié. C'est affaire de tempérament. Moi, je le suis. Mais l'insuffisance de leur protection sociale m'inquiète évidemment. Elle doit pouvoir être organisée.

 

La visibilité des femmes à la télé (expertes, journalistes, présentatrices) qui progresse, selon le CSA.

J'ai toujours trouvé que dans ce métier, il n'y avait pas trop de problèmes dans les postes intermédiaires. Dans notre groupe, il y a même une majorité de cheffes de service et plusieurs femmes à de hauts postes : Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFMTV, Guenaelle Troly, DG de RMC Découverte et de RMC Story et Anne-Sophie de Chaisemartin, directrice des productions. Les efforts restent à faire collectivement pour les experts. Les présentateurs et journalistes tutoient la parité. Cette exigence du CSA est nécessaire. Je suis favorable à la loi sur la parité et à toutes les incitations. Dans les conseils d'administration, il y a une attention qui porte ses fruits. Mais le plafond de verre demeure dans les comités de direction et les comités exécutifs.

 

Le gouvernement publie la liste des entreprises susceptibles de sanctions pour leur index d'égalité salariale. 

Muriel Pénicaud a mis en place cet index il y a un an et a averti les entreprises de la future publication des résultats. Elle pointe à raison les mauvais élèves. Les entreprises sont très soucieuses de leur image. Les jeunes diplômés qui ont le choix sélectionnent leur employeur sur les valeurs qu'il véhicule, notamment en matière d'écologie, d'égalité ou de parité. Une entreprise doit produire, créer des emplois et ne pas être en contradiction avec des valeurs essentielles.

 

L'autorité de la concurrence va trancher sur le refus de Google de payer aux éditeurs l'indexation des articles de presse. 

Google a commencé à accepter de dédommager en partie les éditeurs pour attendrir l'autorité de la concurrence. Cette production de richesse doit être l'objet d'une rémunération. Et je me sens totalement solidaire de ce combat.

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