Digital
Stratégies a assisté aux dernières rencontres organisées par Ratecard. Quatre-vingt éditeurs et fournisseurs de technologies dédiées à la publicité et à la data ont échangé sur les sujets du moment. Tour d’horizon des discussions.

Halte à l'intrusion

En France, 33% des surfeurs en ligne utiliseraient un ad blocker dont 70% des usagers du gaming. Mais ils ne sont pas perdus pour autant pour les annonceurs. Car 90% d'entre eux affirment « ne pas détester la publicité » détaille Lisa Bouam, business development manager chez Eyeo, société éditrice du plus célèbre des bloqueurs de publicité (Adblock Plus). Encore faut-il que le média respecte leur seuil de tolérance. Ces derniers sont très susceptibles sur la taille de la publicité, sa distinction claire avec l'éditorial. Et ils sont sérieusement réfractaires à la vidéo et au pop up intrusifs. Eyeo propose aux éditeurs d'évaluer en amont le pourcentage d'ad blockers parmi leurs usagers et ainsi d'adopter l'expérience de navigation et les solutions les plus profitables pour cette cible. 

 

La gestion du consentement

Avec l'annonce par Google de son plan pour bloquer les cookies tiers sur son navigateur Chrome d’ici à deux ans et la publication par la Cnil de son projet de recommandation sur les modalités du consentement, les start-up ad tech comme Ogury, qui travaille avec 3500 éditeurs dans 10 pays multiplient les solutions pour gérer cette problématique. Parmi elles, Didomi, société franco-italienne qui propose sa plateforme de gestion du consentement des utilisateurs (CMP). Parmi ses 200 clients et 100 000 sites et applis dans le monde, elle compte Ouest-France, Le Parisien, France Télévisions, Se Loger ou CMI France. Ses atouts ? Tirer des insights pour l'optimisation de l'expérience de consentement, assurer la synchronisation dans tous les outils (pub, marketing, CRM) et la création d'un privacy center pour le client.

Et Adagio, qui propose un indice de durée de visibilité et d'attention des pubs, voit comme conséquence de cette nouvelle règlementation la revalorisation de la qualité des créations. Le cofondateur de l'entreprise, Frank Durousset, souligne que « 80% des impressions sont sous-estimées, en ne valorisant que leur emplacement sur la page ou la moyenne de visibilité ». L'entreprise propose de monétiser 100% des impressions visibles, et garantit 5 à 20 fois plus de reach.

 

Haro sur les newsletters

Du fait de la suppression de cookies, les autres formats ont la cote. Powerspace propose la monétisation de newsletters. Prisma Media et Reworld comptent déjà parmi ses clients. Ces contenus offrent un lien fort avec l'éditorial et des performances notables en matière de fidélisation. Quant à Ogury, elle propose une offre baptisée Thumbail et déjà commercialisée sur Marmiton. Ce format vidéo natif pour le mobile n'est pas plein écran. Il n'obstrue donc pas l'interface et ne perturbe pas la navigation de l'utilisateur. Cette pub discrète et éphémère peut être déplacée par l'utilisateur qui n'est donc pas empêché dans sa lecture. Cette vignette ne représente que 25% de la surface de l'écran et n'est que 12% plus grande qu'une petite bannière (320 × 50). Selon Laurène Deecke, publisher development manager de l'entreprise, « ce format offre des performances aussi bonne que l'interstitiel». L'intrusion en moins.

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