Visionnaire, manitou, génie, gourou, prophète… Que n'aura-t-on lu et entendu au sujet de Steve Jobs, contraint par la maladie à lâcher les rênes d'Apple… La célèbre firme californienne, dont il a fait une incroyable réussite économique, financière, presque sociétale, peut-elle lui survivre? Ou plutôt, comment gérer l'après-Steve Jobs? (lire page 16)

Apple n'est pas la première entreprise à vivre ce type d'épreuve. Une courbe d'expérience existe, en particulier dans le secteur de la mode. Apple s'était en outre préparée de longue date au départ de son patron, ce survivant du cancer qui demeure du reste président du conseil d'administration.

Ses cadres, ses ingénieurs, ses commerciaux, ses designers, ses clients et ses fans ne vont pas s'évaporer. D'autres innovations, d'autres produits, d'autres usages seront inventés. Wall Street a exprimé, à sa façon, sa confiance.

Pourtant, le mode de management de Steve Jobs et le culte dont il fait l'objet, au moins autant chez les clients que chez les salariés de la firme, rendent le cas Apple assez particulier. Et passionnant.

Steve Jobs n'a pas seulement révolutionné l'informatique, la téléphonie et la musique. Avec l'agence TBWA, il a aussi brisé les conventions en termes de communication (Jean-Marie Dru, Disruption, Editions Village mondial, 1997).

Progressivement, la publicité est devenue sinon secondaire, à tout le moins seconde. «Les nouveaux produits d'Apple, présentés chaque année par Steve Jobs, sont connus dans le monde entier avant même que la première campagne de pub ait eu besoin de les montrer» (Nicolas Bordas, L'Idée qui tue, Editions Eyrolles, 2010).

«Think different», c'est l'héritage triple A de Steve Jobs.

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