Ludovic Zuili pour Sonia Rykiel - vêtements et accessoires Sonia by Sonia Rykiel, «Exercices de séduction en milieu urbain» - février 2015

Réalisation : Ludovic Zuili

L’art de séduire, c'est aussi celui de faire des clins d’œil. Une idée reprise par Sonia Rykiel dans ses dernières vidéos pour sa ligne Sonia by Sonia Rykiel, diffusée sur internet. Trois vidéos comme trois battements de cils, trois «exercices de séduction en milieu urbain», écrits en interne et réalisés par Ludovic Zuili, un jeune réalisateur. «Nous collaborons régulièrement pour cette ligne de vêtements avec des artistes parisiens», raconte Paul Fontanier, le directeur de la communication qui chapeaute une équipe de créateurs intégrés. Tout est parti de là.

Avec des musiciens, des réalisateurs, des photographes qui viennent se greffer aux projets, la marque crée beaucoup de contenus pour le digital. Lors de la réalisation d’un fanzine, un mannequin, Juliette Lamet, a un bon feeling avec l’équipe. On lui propose de tourner une vidéo produit. Son petit ami, Ludovic Zuili, est lui aussi intéressé. C’est lui qui la réalisera. Mais l’histoire, écrite par la créatrice interne Anouk Marty, dépasse largement la simple «vidéo produit». C’est un clin d’œil au film Un éléphant, ça trompe énormément, dans lequel une jeune fille s’amuse à faire voler sa jupe au-dessus d'une bouche de métro. Une fois tournée, l’idée de faire plusieurs films, plus soignés, sur un mode publicitaire, fait son chemin.

Esprit parisien

«Nous n’avons pas diffusé la première vidéo mais avons choisi de donner plus de corps au projet», raconte Paul Fontanier. Le scénario a été réécrit, et deux autres histoires courtes dans la foulée. Avec également des clins d’œil aux films Pickpocket (dans le métro) et Un singe en hiver (avec la voiture). «L’avantage avec une équipe interne, c’est qu'elle connaît tout de suite les codes et l’esprit de la marque: séduction, fraîcheur, esprit parisien. Nous voulions des choses simples et amusantes.»

Exit le pont Alexandre-III au lever du jour qu’on voit partout. Il fallait un esprit plus urbain et jeune. Le métro, la bouche d’aération, la rue… Les lieux parlent à tout le monde. «Nous avons travaillé les chutes, pour fluidifier les histoires, les simplifier au maximum, raconte le réalisateur. En faire des vrais scénarii. C’était intéressant et amusant de faire en sorte que parfois la fille perde le duel.» Produit par Frenzy, les vidéos ont été tournées en une seule journée. En un clin d’œil…