Art de vivre
À travers une web série de six épisodes, la marque revisite plusieurs scènes cultes du cinéma pour faire la promotion de ses produits et notamment de la gamme L’Économe, développée en collaboration avec Philippe Starck.

Deux moyenâgeux projetés à l’heure du repas dans la salle à manger d’une bourgeoise offusquée par de telles manières. Cela vous dit forcément quelque chose. Sauf que cette fois-ci, l’arrivée des couverts coupe soudainement l’appétit aux visiteurs, éblouis par tant de beauté. «Bah oui, c’est la dernière collection Starck pour Degrenne», s'exclame, ingénue, l'hôtesse de maison. Cette scène, pastichant Les Visiteurs, est l’un des six épisodes de la web série développée par le spécialiste des arts de la table, qui a fait le pari de revisiter des scènes cultes du 7e art pour mettre en avant ses produits.

Le Dîner de cons

Titanic, Le Mépris ou encore Le Dîner de cons figurent parmi les autres références comiques. Il fallait oser. «On s’est dit que le lancement de la nouvelle collection avec Philippe Starck était un bon prétexte pour réaliser des contenus humoristiques, mais en restant dans une optique qualitative et une approche cinéma plus que web série», rembobine Benoit Candelle, cofondateur de Bonjour Paris, l’agence à l’origine du projet. «Dans la mesure où la marque s’est aussi fait connaître avec le spot publicitaire "Le Cancre" et que nous cherchons à monter en gamme avec L’Économe auprès d’une cible plus connectée, l’équipe a su nous convaincre», développe Blandine Franc, directrice de la marque Degrenne, évoquant une opération également intéressante pour le designer «du point de vue du public visé, un public jeune».

L’équipe s'est montée rapidement, dans le sillage d’un projet mené en à peine deux mois. «L’idée était de communiquer sur des produits de manière non conventionnelle. Le tournage a eu lieu en studio, à Bry-sur-Marne. Tous les décors ont été construits pour l’occasion. L’équipe technique comptait 49 personnes», rappelle le réalisateur Pierre Dudan, épaulé par le chef opérateur Vincent Gallot. Le choix du premier rôle, lui, se porte sur Frédérique Bel après avoir penché dans un premier temps pour un homme. Parti pris payant. «Elle s’est montrée extrêmement professionnelle et force de proposition. Un des films est notamment joué avec une grande part d’improvisation», souligne ainsi le réalisateur.

Omar Sy en voisin

Le tournage, sur un plateau de 800 m2, a eu lieu sur trois jours: «Une journée de préproduction et deux jours de tournage», précise Blandine Franc. «L’opération a mobilisé une quinzaine d’acteurs», complète Benoit Candelle. Entre deux prises de vue, on peut même croiser Omar Sy ou Mathieu Kassovitz dans les couloirs! «Le tournage en lui-même n’a pas posé de difficultés majeures hormis les dates [le tournage a eu lieu au mois d’août, N.D.L.R.]. Le rendu des images étant de très bonne qualité, il n’y a pas eu besoin de beaucoup de travail en postproduction. Et nous avons réalisé le montage en parallèle du tournage», éclaire Pierre Dudan, qui tient à souligner «la liberté laissée par le client». Et le résultat est là pour la marque disposant d’environ 70 points de vente dans l’Hexagone (près de 20 boutiques et 50 corners).

Avec un «plan média digital au-delà de la web série», les épisodes affichent de flatteuses statistiques, deux d’entre eux comptabilisant notamment plus de 100 000 vues au compteur sur You Tube. «Les gens se rendent en magasins en parlant de la campagne», se félicite Blandine Franc, rappelant aussi que «Frédérique Bel et Philippe Starck disposent de communautés importantes».

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