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La situation est meilleure que prévu, selon la cinquième étude Audiens sur l’emploi dans la production audiovisuelle et cinématographique menée par la Commission du film d’Île-de-France.

Plus de mille emplois permanents ont été créés en 2008 en Île-de-France dans la production audiovisuelle et cinématographique. «On s'attendait à une année nettement plus difficile», se réjouit Olivier-René Veillon, directeur de la Commission du film d'Île-de-France.

Avec une croissance de 5%, l'emploi résiste à la baisse de la production télévisuelle, liée notamment à la réforme de France Télévisions, grâce à la vitalité de la production cinématographique et à l'accueil de productions étrangères.

Avec plus de 21 000 emplois permanents, la région Île-de-France s'affirme comme le premier pôle de production en Europe. «Si l'on y ajoute les 30 000 intermittents réguliers [la région recense 112 000 intermittents], cela fait 50 000 professionnels dans le secteur, précise Olivier-René Veillon. Pas mal quand on sait qu'à Hollywood, ils sont à peine 200 000. »

 

Quatre vecteurs de crise

 

La crise devrait se lire dans les chiffres de 2009, qui seront disponibles dans plusieurs mois. Aux conséquences de la réforme de la télévision publique et des ajustements de grilles des chaînes commerciales s'ajoutent la chute (-26%) des investissements dans la production cinéma et les difficultés aiguës de la filière photochimique. «L'évolution de la masse salariale devrait être négative pour les intermittents mais pas pour les permanents», estime Olivier-René Veillon.

Le crédit d'impôt sur les dépenses des productions étrangères qui souhaitent tourner en Île-de-France s’applique depuis novembre 2009 (abattement de 20% sur les dépenses des productions comprises entre 1 million et 4 millions d'euros). Il pourrait atténuer les effets de la crise.

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