Depuis la création, il y a plus d'un an, de l'Ecole européenne des métiers de l'Internet (EEMI) par trois figures du Web, Jacques-Antoine Granjon (Vente privée), Xavier Niel (Free) et Marc Simoncini (fondateur de Meetic), la riposte des professionnels de l'enseignement supérieur s'organise, faisant fleurir les projets: Sup Internet, Sup de Web…
La plupart de ces cursus se déroulent en trois ans. «Notre formation aboutit à un bachelor, illustre ainsi Alexia Moity, directrice de Sup de Web (groupe Mediaschool). En octobre, elle accueillera une cinquantaine d'étudiants et se déclinera en trois spécialisations: développement et gestion des interfaces digitales, community management et contenu, management des dispositifs de communication.»
Contrairement aux autres cursus, la Web School Factory créée par Hetic (une école qui forme aux métiers techniques du secteur depuis dix ans) délivre un titre bac +5 d'expert en ingénierie et management de la communication numérique. Il y a fort à parier que ses trois concurrents, une fois qu'ils auront formé leurs trois premières promotions, proposeront également des diplômes de ce niveau.
Des besoins importants
Pour autant, est-ce que cette profusion de formations au Web correspond à une vraie demande des entreprises? Oui, répond Alexia Moity: «Il y a des besoins importants, les entreprises manquent d'expertise digitale. D'ailleurs, l'école est à peine ouverte que nous recevons déjà beaucoup d'offres de stages et de CDI.»
Dans un contexte de l'emploi plutôt morose, Internet peut même produire des petits miracles, comme remettre en selle des jeunes n'ayant pas le bac. C'était l'idée de la Web Academie, un établissement fondé par l'école informatique Epitech et l'association de soutien scolaire Zup de Co. Elle prépare, en deux ans, ses étudiants au métier de développeur. La formation gratuite, financée par des entreprises partenaires, vient d'accueillir sa deuxième promotion en février dernier, soit une cinquantaine de jeunes à chaque fois.
