Fini le pub après le travail avec les amis autour d'une bière. Désormais la tendance, c'est de se retrouver entre collègues pour une séance de running. Amaury Sport Organisation (ASO) et Infront France ont cerné cette tendance et créent des courses destinées aux entreprises. La particularité de ces épreuves est de se tenir en semaine, le jeudi, en fin d'après-midi, vers 18h00, sur une distance modeste et accessible à tous, 6 kilomètres, et par équipe d'entreprise.
«C'est un format différent des courses traditionnelles, confirme Camille Bacot, responsable de Run at Work chez ASO. L'objectif est aussi d'offrir un moment festif, avant, pendant et après la course.» Run at Work se disputera jeudi 21 mai au pied des tours du quartier d'affaires de la Défense, à l'Ouest de Paris. 4000 participants sont attendus.
A Nice, le même jour sera lancée B2-Run, série de cinq courses, également de 6 kilomètres et toujours réservées aux entreprises. L'agence de marketing sportif Infront France, à l'initiative, a choisi les stades pour accueillir ses événements: Nice (Allianz Riviera), Lille, Lyon, Bordeaux et Saint-Denis avec le Stade de France. «En Allemagne ce concept réunit 120 000 coureurs et 5300 entreprises, explique Jean-François Jeanne, directeur général d'Infront France. L'objectif est d'avoir 30 000 coureurs, puis 100 000 avec 10 courses dans quelques années.»
Outil de cohésion
ASO et Infront proposent des offres modulables avec le dossard, quelques cadeaux, un lieu pour permettre aux collaborateurs de se retrouver, l'animation de l'après-course et des séances d'entrainement avant l'épreuve. «La distance est accessible à tout le monde, quels que soient l'âge ou la constitution physique», assure Jean-François Jeanne.
Même la fédération française d'athlétisme (FFA) fait les yeux doux aux entreprises. En novembre, la deuxième édition de l'Ekiden de Paris, un marathon disputé en relais, a rassemblé 150 équipes de sociétés. «Notre mission est d'accompagner la pratique de l'athlétisme, signifie Souad Rochdi, directrice de la communication et du marketing de la FFA. Ce type de courses est un outil de cohésion et de mobilisation interne pour les sociétés.» ASO et Infront s'appuient aussi sur une tendance de bien-être dans l'entreprise qui passe par la pratique d'une activité physique régulière.
Un discours qui séduit Randstadt. Depuis sept ans, la société incite ses collaborateurs à courir le marathon de Paris. Ils étaient 120 cette année. «C'est une aventure collective où l'on invite chacun au dépassement de soi», confie Eric Toussaint, directeur adjoint du marketing de l'enseigne d'intérim. Une notion qui peut s'exprimer plus facilement sur 6 kilomètres et après le boulot.
