Tribune

Après la crise sanitaire qui a mis à mal les relations professionnelles, les entreprises doivent prendre le pouls de leurs collaborateurs et ancrer cette démarche dans le long terme.

Le capital humain représente le premier bien d’une entreprise. Regroupant les connaissances, les capacités et les compétences détenues par chacun, il apparaît comme le moteur de toute organisation. Mais au sortir de la crise sanitaire, une question fondamentale se pose : comment mesurer la qualité de vie du capital humain de façon objective ? Dans un contexte d’incertitudes et de doutes, il semble d’autant plus important pour une entreprise de prendre le pouls de ses collaborateurs.

Ce n'est plus à prouver, il est impossible de bâtir un modèle économique pérenne sans pouvoir compter sur des collaborateurs épanouis. Une étude Oxford Business School et British Telecom montre notamment que les salariés heureux sont 13% plus productifs que ceux qui ne le sont pas. Ces derniers ne sont réellement efficaces que s’ils se sentent entendus et en confiance dans leur environnement de travail. Or, avant d’être entendus, il faut surtout pouvoir s’exprimer. Si certains n’osent pas prendre la parole, d’autres y parviennent mais ne se font pas entendre.

Pour y remédier, il est impératif de leur donner le moyen de s’exprimer de façon libérée, sans biais ni intermédiaire. Un constat d’autant plus prégnant pour la communication qui est un métier dans lequel l’émotion, la créativité et l’intuition priment. Mais comment laisser libre cours à son imagination s’il est impossible de s’exprimer au sein même de son entreprise ? C'est d’autant plus vrai que la crise sanitaire est venue creuser un gouffre entre les salariés et leur entreprise.

L’impact de la crise sanitaire

Durant la crise sanitaire, les collaborateurs ont été privés de relations et de partage au sein même d’un métier relationnel. A cela se sont ajoutées la montée des incertitudes, la perte de sens et la remise en question de certains d’entre eux. Autant de paramètres qui ont débouché sur une crise vécue de façon inégale par chacun. Angoisses, charges de travail et lieux de confinement différents ont parfois contribué à creuser un fossé entre les membres d’une même équipe.

Malgré tout, les situations les plus extrêmes permettent souvent de révéler des potentiels et des ressources insoupçonnées. Une grande force a ainsi émané des efforts de chacun, grâce auxquels agilité, organisation et souplesse ont été les maîtres-mots durant cette période inédite. C’est en partie parce que chacun a donné de lui-même que nous avons pu surmonter cette crise de façon efficace. Mais à son issue, la nécessité de mesurer la qualité de vie au travail de façon objective semble d’autant plus pertinente.

Les entreprises se doivent d'avoir une vision claire du ressenti de leurs collaborateurs, qu'il s'agisse de leur forme, leur implication ou leur fatigue. Bien plus que des possibilités d’évolution, il est plus que jamais fondamental de prôner la solidarité et l’entraide afin de prendre soin de ses ressources humaines, dans un secteur où l’humain est au cœur de toutes les réflexions.

Toutefois, la crise sanitaire n’est pas totalement mise à l’écart et de nouveaux conflits font leur apparition aux portes de l’Europe, alors que nous pensions cette triste période révolue. Ce sont autant de paramètres qui laissent les portes ouvertes à des conséquences dont on ne peut mesurer l’impact sur nos sociétés. De quoi instaurer une atmosphère faite d’incertitudes. Face à cette constante, une nécessité : redoubler d'attention envers ses collaborateurs, et ancrer cette démarche à long terme dans les process.

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