Cette structure au positionnement atypique vient de prendre le contrôle d’une société de production d’images et de recruter un directeur associé en provenance de Nextidea.

C'est une structure de communication à part, ce que reflètent ses acquisitions. La société de production de contenus Elegangz s'est rapprochée récemment de la société de production de photos et vidéo Imalliance, cotée en Bourse, via un montage financier un peu particulier. Il s'agit d'une opération d'acquisition inversée, appelée «reverse take-over» dans le milieu de la finance. «Imalliance a acquis Elegangz, mais celle-ci a été valorisée à tel point qu'elle prend le contrôle d'Imalliance», explique Julien Recoing, ancien directeur général d'Elegangz et codirigeant du nouvel ensemble.

 

Une des raisons de ce rapprochement tient aux demandes des agences qui font appel à Elegangz en matière de photos, et notamment en achat d'art. Le nouvel ensemble ainsi formé est coté en Bourse et devrait changer de nom d'ici à la fin de l'année. En 2010, le chiffre d'affaires d'Elegangz s'élevait à environ 3 millions d'euros, contre 5 millions pour Imalliance. L'an dernier, sa marge brute se situait aux alentours de 1,5 million d'euros.

 

Dans le prolongement de cette opération, Elegangz se réorganise et vient de recruter Gildas Launay au poste de directeur général. Cofondateur de l'agence Bonnie & Clyde, ce dernier vient de l'enseigne interactive Nextidea (Lagardère Active), où il était directeur associé.

 

Un rôle de «complément»

Désormais, Julien Boudin (ex-dirigeant associé d'Elegangz) et Julien Recoing codirigent le nouveau groupe, tandis qu'Adrien Moisson, fondateur d'Elegangz, préside le conseil d'administration mais anime aussi le réseau artistique qui a fait connaître l'enseigne.

 

Tous les trois partagent des points communs, à la fois académiques et physiques, puisqu'ils sont issus d'écoles de commerce réputées et... portent une barbe. Ils se connaissaient aussi avant Elegangz.

 

Dans l'univers des agences de communication, Elegangz présente un profil atypique. Un positionnement rare en France, mais courant à l'étranger. L'enseigne se définit comme un «complément d'agences» et n'intervient pas sur le planning stratégique. Elle ne cherche pas à s'adresser directement aux annonceurs, mais œuvre pour d'autres agences, pas nécessairement en marque blanche.

 

«Nous sommes cités parfois pour l'organisation d'événements ou la production de films, explique Julien Recoing. Nous ne participons presque jamais à des appels d'offres, surtout quand des agences avec lesquelles nous travaillons concourent!» Le portefeuille des clients de la structure est ainsi composé à 75% d'agences, parmi lesquelles Pietri (groupe Publicis), Young & Rubicam, Havas Sport ou Ubi Bene.

 

«Aujourd'hui, on nous consulte sur des budgets compris entre 200 000 et 500 000 euros, alors qu'au début ceux-ci étaient de l'ordre de 50 000 euros, souligne Julien Recoing. Par exemple, nous allons nous occuper de la fête de la Musique pour L'Oréal cette année.»

 

À ses débuts, Elegangs évoluait dans l'univers de l'événementiel de nuit, mais a élargi son spectre d'activité jusqu'à l'élaboration de contenus en ligne pour des marques de grande consommation. «Notre activité se compose d'un tiers de films publicitaires, d'un tiers d'événementiel et d'un tiers de Web et de direction artistique», détaille Julien Recoing.

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