Vous avez dit «nouveau modèle d'agence»? Solvius propose en la matière une voie originale. Nouvellement fondée par Philippe Brossat, ex-DG de Jump (TBWA), Philippe Pellegrino, ancien CEO d'Ogilvy Healthworld EMEA et Olivier Trinckler, patron de l'agence digitale Le Bureau des nouveaux médias (BNM), cette structure installée à Lyon se présente comme une «agence collaborative» destinée aux entreprises intermédiaires, ni TPE-PME, ni grands groupes internationaux. Un marché, essentiellement en région, composé des quelque «80% de sociétés qui ne sont pas de grands annonceurs», avance Philippe Pellegrino qui défend un positionnement à rebours des grands réseaux publicitaires intégrés: «L'offre de ces derniers est pertinente pour un certain type d'annonceur. Notre modèle, lui, est basé sur du conseil en amont en liaison directe avec la direction générale, une stricte neutralité de nos recommandations en n'intégrant pas au sein de l'agence les métiers de la communication, la constitution d'équipes ad hoc, et une rémunération à la performance oscillant entre 25% et 50% selon les dossiers». Détenue à 40% chacun par Philippe Brossat et Philippe Pellegrino, 58 ans tous les deux, et à 20% par Olivier Trinckler, qui reste à la tête de BNM, Solvius compte rapidement se développer en région (5 à 6 agences à terme) et à l'étranger: une antenne devrait ouvrir à Genève avant la fin de l'année, suivie d'autres à Barcelone, Milan, Istanbul et Tunis. «Ces agences ne devraient pas employer plus de 10 salariés, avec à leur tête des managers de 40-45 ans, plutôt anciens cadres en agences ou chez l'annonceur, qui détiendront 80 à 90% des parts de leur enseigne», explique Philippe Pellegrino qui assure que ce genre de structure est rentable à partir de 2 millions d'euros de marge brute. D'ici à cinq ans, le réseau Solvius vise les 25 millions.
