création

Médias

Dominique Delport, directeur d'Havas Media group et président d'Havas Media France

 «Après une édition 2012 marquée par une polémique et des débats houleux sur le Grand Prix Media [Google Voice Search/OMD], les organisateurs ont revu cette année tout le processus en désignant un président du jury au-dessus de tout soupçon, Jack Klues [Vivaki/Publicis Groupe], et en instaurant pour la première fois à Cannes un scrutin à deux tours avec un premier jury pour sélectionner les campagnes et un super jury pour donner les Lions. Sinon, bien que la machine à prix de Cannes - avec la multiplication des catégories - risque à terme d'être contreproductive, le fait de placer la technologie au cœur du Festival avec la création notamment des Innovations Lions est une bonne chose. Avec les objets connectés et la géolocalisation, la technologie est partout à Cannes, dans toutes les catégories.»

 

PR
Pascal Beucler, senior vice president et chief strategy officer de MSL Group.

«Habitué des Sabre Awards ou des European Excellence Awards, j'aborde ce Festival de Cannes avec beaucoup d'enthousiasme mais aussi d'humilité, s'agissant de l'institution la plus notoire, la plus globale. Etre juré prend du temps, de l'énergie et demande un vrai engagement sur plusieurs semaines. Le jeu en vaut-il la chandelle? Sans aucun doute. C'est à chaque fois une occasion unique de se frotter au meilleur de ce qui se fait à travers le monde dans nos métiers. Pour peu que l'on accepte de s'ouvrir à la diversité d'approches, de regards, de points de vue issus de tous les continents, on en ressort formidablement enrichi. Pour les centaines de projets déjà passés en revue, et pour ceux qui viennent encore, je me concentre sur un petit nombre de grands critères: où est l'idée, de quels insights se nourrit-elle, et surtout comment devient-elle une histoire forte, apte à créer une connexion émotionnelle génératrice d'attention et d'intérêt?»

 

Titanium & Integrated
Erik Vervroegen, directeur de la création internationale de Publicis Worldwide «J'ignore la signification du mot Titanium. Du coup, je vais me concentrer sur le côté “intégré” des campagnes. Cette catégorie célèbre, selon moi, les grands penseurs de notre métier, ceux qui sont capables de produire des idées qui dépassent les médias. Donc les meilleures idées au monde ou celles qui ont le plus de souffle… Ça fait trente ans que je participe aux jurys internationaux et je crois à cette recherche de l'excellence. J'ai encore envie d'y recevoir des leçons en découvrant un annonceur qui aura eu le courage d'oser telle création. Certes, Cannes Lions a changé. A mes débuts, un seul jury de quinze personnes se partageait le print et la télévision. A cette époque, il fallait au moins avoir eu un Lion d'or pour en faire partie. Est-ce que c'était mieux? Je ne sais pas. Au final, les meilleurs travaux se font toujours remarquer dans les jurys et ils nous tirent vers le haut.»


Presse

Paul Wauters, associé fondateur et directeur de la création de l'agence Babel
«J'ai déjà été juré dans des festivals internationaux, comme les Cannes Lions, D&AD, les London International Awards… Au premier tour, le regard du jury n'est pas très différent d'un consommateur. Six mille annonces pour en sélectionner plus ou moins 200, c'est d'abord le massacre de l'indifférence. Tout ce qui ne provoque rien est enterré. S'il faut aller chercher pourquoi telle création pourrait être potentiellement bien, c'est mort! Après vient la pertinence: est-ce que cette annonce raconte quelque chose à quelqu'un? Est-ce qu'elle frappe juste? Selon moi, la simplicité brillante fonctionne toujours. En print, un de mes Lions d'or préférés est la campagne “Cancer cures smoking”, trois mots sur un fond blanc. L'annonce dont on ne se pardonne pas de ne pas y avoir pensé en premier. Juste les mots qu'il faut et la direction artistique qui ne frime pas. C'est ça, un Lion d'or.»

 

Film
Jean-Christophe Royer, concepteur-rédacteur senior chez BETC

«Etre à Cannes cette année est ma première véritable expérience de jury international. Je n'attends pas grand chose de la catégorie Film si ce n'est d'y découvrir des beaux films, de belles idées. Le film est devenu une catégorie plus délicate à Cannes car elle est talonnée désormais par le “brand content”, qui prend le pas dans la publicité internationale. Dans cette catégorie, cela devient aussi de plus en plus difficile de tomber sur des choses que l'on n'a jamais vues. Mes critères de jugement ne sont pas très originaux, à savoir la pertinence et l'originalité. Ce que je cherche à identifier, c'est la capacité de deux créatifs à transformer un brief client en une histoire intéressante. La catégorie Craft vient aussi manger la part du Film, à Cannes, il faut donc juger différemment. Rester sur l'idée, sans parler de l'argent ou du temps que les créatifs ont eu pour faire ce film.»

 

Craft

Maxime Boiron, PDG de TBWA Else
«En décembre dernier, je participais au jury Craft des Eurobest. C'était ma première expérience dans un jury international et aussi un bon avant-goût avant l'énorme Cannes Lions. Le jury Craft est le seul auquel je puisse participer en tant que producteur et je trouve très intéressant que cette catégorie ait un jury mixte. L'autre aspect intéressant, à mon sens, est que l'on doit se concentrer sur l'exécution, sur la façon dont les choses ont été réalisées et non pas sur l'idée créative. Autrement dit, il faut dissocier le fond de la forme. Aux Eurobest, je me suis déjà rendu compte à quel point la forme peut sauver une idée aujourd'hui. J'attends d'être surpris, notamment par l'utilisation originale de certaines techniques, que ce soit au niveau du montage, des effets spéciaux etc. Dans ma catégorie, 2 029 travaux ont été déposés, ce qui fait beaucoup de créations à découvrir…»

 

Cyber

Bridget Jung, directrice de la création de Digitas France
«J'ai déjà participé à plusieurs jurys internationaux comme, cette année, aux Art Director Club Awards, dans la catégorie Cyber également. A Cannes, c'est un moment formidable pour être jurée dans la catégorie Cyber. Cest un festival que je considère comme l'un des concours créatifs les plus prestigieux de nos jours. Les discussions sur notre façon de juger en Cyber ont été intenses, le digital est désormais bien plus large et complexe qu'avant et ne se limite plus à de simples sites Internet. L'important, en Cyber, va être de récompenser des idées qui sortent du lot. Il y a de nombreuses créations fortes présélectionnées, mais l'enjeu final est d'identifier l'excellence tant dans l'idée que dans son exécution.»

 

Outdoor
Anne-Cécile Tauleigne, directrice de la création de Saatchi & Saatchi Duke
«C'est la première fois que je suis jurée à Cannes. C'est donc un immense privilège, doublé d'une immense curiosité: découvrir les autres membres du jury – le casting est vraiment impressionnant –, découvrir l'intégralité de la production mondiale inscrite, ce qui est donné à peu de monde. C'est à la fois entrer dans les coulisses et avoir un rôle à jouer. Je suis heureuse d'avoir à juger l'Outdoor, qui n'est plus un simple «media», mais une catégorie en constante évolution, où on peut cueillir le public à chaud en jouant de plus en plus avec les interactions entre affichage et mobile, par exemple. Je suis curieuse de voir de quels endroits du monde vont venir les créations les plus étonnantes, les plus pertinentes. Et je compte bien en sortir fière de nos choix, surmotivée, en ayant découvert de nouvelles voies créatives qui enrichiront mon travail.»

 

Promo & Activation

Georges Mohammed-Chérif, président et directeur de la création de Buzzman

«C'est la première fois que je suis juré à Cannes, je devais faire un jury américain, mais je n'y suis finalement pas allé. Je vais essayer d'aborder mon rôle de juré le plus sérieusement possible, car c'est un honneur d'en faire partie. Le plus important est d'être le plus rigoureux possible, parce que ce qu'on veut, c'est avoir le meilleur palmarès. Je ne m'attends à rien, ce que j'aimerais vraiment, ce sont de belles surprises. J'attends des choses de très haut niveau, que l'on n'a pas encore vues et qui vont nous booster pour la suite.»

 

Direct

Valérie Lévy-Harrar, directrice de la création de Proximity BBDO

«C'est la troisième fois que je suis juré aux Lions et c'est une vraie joie d'y retourner, car c'est un festival incomparable aux autres, les échanges y sont de grande qualité. Pour la catégorie Direct, il va falloir être particulièrement vigilant sur les cas présentés. A présent, on modifie les cas pour les mettre dans plusieurs catégories et, du coup, on retrouve le même cas dans plusieurs catégories. C'est un phénomène que l'on observe depuis trois ans, mais ça suit l'évolution de la société. Aujourd'hui, tout se mélange. Il va donc falloir se demander si l'idée prend vraiment à cœur la relation avec le consommateur ou si c'est une idée publicitaire. Je vais aussi me focaliser sur l'innovation, notamment celle des idées, couplées à la technologie.»


Branded Content & Entertainment

Frédéric Levron, directeur exécutif du contenu et du digital d'Ogilvy & Mather Paris

«J'ai participé à d'autres jurys internationaux, mais là, l'enjeu est de taille car la catégorie Branded Content est toute neuve dans l'histoire du festival. Chaque Lion attribué doit être un message fort envoyé à l'industrie. Une manière de définir encore davantage cette nouvelle forme de communication, parfois mal maitrisée par les agences, voire difficile à appréhender. Il s'agit de dénicher parmi tous les projets soumis les pépites capables de me faire ressentir une émotion forte, ces initiatives construites sur une grande idée et qui trouvent une exécution qui va au-delà des formats publicitaires habituels. J'attends de ce palmarès qu'il soit le plus excitant de la semaine. De la série au “feature film” en passant par l'“event”, le “gaming” et l'édition, il s'agit de récompenser les initiatives qui ouvrent la voie vers ce que sera notre métier à tous demain.»

 

Design

Nicolas Caperan, directeur de création architecture chez W & Cie

 

«Pour ma première participation au Festival, j'espère retrouver de la fraîcheur, être surpris et inspiré. C'est l'opportunité de voir des sensibilités différentes, des cultures différentes appliquées à des univers différents, et ainsi déceler de nouvelles tendances et talents. Un enrichissement professionnel mais aussi personnel : j'aurais la possibilité de côtoyer au travers du jury des gens extraordinaires, de tout horizon. De par mon parcours, je pense pouvoir juger les différentes facettes de notre catégorie, du graphisme au packaging en passant par l'environnement, qui est mon expertise. Je suis intéressé à l'idée de voir comment les agences apportent une réponse pertinente à des problématiques de marques globales qui se doivent d'exprimer un caractère local suivant les marchés visés. Cette problématique, tout comme celle du cross-canal, est très actuelle.»

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