Après l'annonce dans la nuit du 8 au 9 mai - en plein pont - de l'abandon du projet de «fusion entre égaux» entre Publicis et l'américain Omnicom, au vu «des défis qui restaient à surmonter» selon un communiqué commun, Maurice Lévy, président du directoire de Publicis, a cherché à minimiser cet échec d'autant plus retentissant que la communication sur ce projet s'est faite très tôt (dès le 28 juillet dernier) et de manière tonitruante. Le plan de communication de crise s'est déroulé toute la journée du 9 mai, entre une note aux salariés reprise par l'AFP, une interview à BFM TV et au Monde. Maurice Lévy a ainsi indiqué que «cette fusion n'a jamais été considérée comme une nécessité, les deux groupes se portant très bien». Que le désaccord a porté sur le nom du futur directeur financier, Maurice Lévy n'ayant pas «voulu céder sur ce point», évoquant également «l'âme de Publicis» qui aurait été en péril. Pour le marché, la réalité est plus simple, et se résume à une bataille de pouvoir entre deux hommes. Avec une conséquence pour Publicis: alors que John Wren, CEO d'Omnicom, apparaissait comme la solution à la succession de Maurice Lévy, tout est à refaire. Ce dernier a d'ailleurs indiqué qu'il resterait jusqu'en décembre 2015 et fait savoir que son groupe allait poursuivre les acquisitions et le développement dans les big datas. A la clôture des Bourses le 9 mai, Publicis perdait 0,81%, tandis qu'Omnicom gagnait 0,86%. Réactions de patrons d'agence sur Stratégies.fr.

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