Wunderman Thompson Paris se dévoile

La rationalisation est en marche côté WPP. Érigée au rang de priorité par son CEO Mark Read lors de son arrivée aux commandes du groupe en 2018, la simplification de l’offre du n°1 mondial de la communication se précise de jour en jour. À commencer par la France où, après un exercice 2019 placé sous le signe du gros œuvre, l’heure est au déploiement opérationnel d’un modèle rassemblant les forces vives de quatre agences: Wunderman, J. Walter Thompson, Mirum et Conexance.

P&L commun

« Nous n’avons pas pris la parole l’année dernière car la réorganisation primait. En plus de la fusion de JWT et Wunderman au niveau monde fin 2018, il a fallu intégrer Mirum et Conexance, d’où l’importance de pouvoir s’appuyer sur un seul P&L. Mais cela ne se fait du jour au lendemain », relève Vincent Druguet, président de ce nouvel ensemble comptant près de 230 collaborateurs. « Le but est d’associer l’héritage publicitaire reconnu de JWT aux expertises data et CRM de Wunderman, tout en y adjoignant les compétences de Mirum en matière de digital ainsi que celles de Conexance en matière de connaissance client et de first party data », schématise-t-il. Et si les deux dernières nommées continueront à disposer de leur marque propre, le nom sur lequel le groupe britannique entend capitaliser est clair. « Il s’agit de Wunderman Thompson », confirme le dirigeant, qui sera épaulé dans cette tâche par une gouvernance issue des différents bords. « Maxime Garrigues et Thomas Derouault, qui étaient précédemment directeur général de Mirum et directeur de la création de JWT Paris, deviennent vice-présidents, respectivement en charge de la croissance et de la transformation digitale ainsi que de la création et de la créativité pour l’ensemble des équipes », détaille Vincent Druguet, soulignant « la dynamique positive » actuellement observée après le déclin connu par JWT et Wunderman jusqu’à peu. La cible prioritaire, quant à elle, est très claire. « Même si les pitchs intégrés ne sont pas culturellement dominants en France, l’objectif est de se positionner sur ce type de cas afin de multiplier les points d’entrée potentiels et d’élargir autant que possible le périmètre des collaborations », développe le président, pour qui le risque majeur est désormais d’être considérés comme « une agence généraliste » et non comme « des experts en mesure d’accompagner les marques sur les dimensions pub, social, commerce, CRM ou data ». 

Réseau international

Enfin, si les équipes hexagonales se répartissent entre la capitale, Toulouse et Lille, Wunderman Thompson Paris n’en reste pas moins membre d’un réseau international de près de 22 000 salariés. Un atout de poids que l’agence veut faire connaître. « Mettre en lumière les centres d’excellence européens dont dispose le réseau et sur lesquels nous allons nous appuyer pour les sujets ayant trait à Amazon par exemple fait partie des priorités », pointe Vincent Druguet. Plus de doute, la rationalisation est en marche. Et pas simplement à l’échelle tricolore.