Production
Loveboat, société de production à mi-chemin entre publicité, entertainment et fiction, se lance à Paris et Los Angeles avec ambition, en témoigne un éventail de réalisateurs triés sur le volet.

C’est un nouvel entrant à surveiller de près. Né de la volonté commune de Nicolas Winding Refn [réalisateur de Drive] et Logical Pictures de développer un vivier de talents issus de la fiction et de la publicité, Loveboat se lance à l’assaut du marché de la production en s’implantant simultanément à Paris et à Los Angeles. « L’objectif primordial du projet est évidemment de permettre à des réalisateurs de travailler au service des marques, des agences et de la production publicitaire au sens large. Mais pas uniquement, puisque la société est en mesure de produire des contenus très divers allant des longs-métrages aux séries en passant par la musique », contextualise Greg Panteix, associé qui pilote le bureau parisien en compagnie de Marine Garnier, productrice exécutive.

Structure légère

Pour arriver à ses fins, Loveboat mise sur une structure légère et internationale ayant accès à des réalisateurs établis des deux côtés de l’Atlantique. Une couverture géographique qui tient de l’évidence au regard de la crise sanitaire. « Avec la pandémie et ses conséquences, pouvoir produire en Europe et aux États-Unis, sans se déplacer, est plus simple, si ce n’est indispensable », reconnait Greg Panteix, passé auparavant par Première Heure, Bandits ou encore Stink Films.

Bénéficiant de l'écosystème de Logical Group - dont font partie Logical Pictures, Pulsar et The Jokes Films - Loveboat s’appuiera à Los Angeles sur Jeff Baron, managing director et associé, précédemment en fonction chez Stink. Mais plus que son modèle, c’est aussi et surtout grâce à son « roster » de réalisateurs que la société entend se faire une place de choix sur un terrain concurrentiel au possible. En rayons, des talents reconnus sur la scène internationale comme Nicolas Winding Refn, Park Chan-Wook ou Lorcan Finnegan. Mais aussi des noms confirmés comme Emma Luchini, Daniel Soares, Billy Pols et Maïmouna Doucouré, la réalisatrice de Mignonnes. Et enfin des talents émergents tels que Jesse Lewis-Reece, Para One - également connu en tant que DJ -, les frères Boukherma… En résumé, un casting de choix qui doit permettre à Loveboat de convaincre les agences ainsi que les marques, avec qui elle ne s’interdit pas de « travailler en direct », précise Marine Garnier.

Monoprix pour débuter

Preuve concrète que cette arrivée sur le marché n’est pas passée inaperçue en dépit du contexte, Loveboat compte déjà une première réalisation à son actif. « Nous avons été choisis par Monoprix et DDB Paris pour développer quatre épisodes de la dernière campagne digitale et TV de l’enseigne », confirme la productrice à propos d’une opération qui en appelle d’autres. « Se faire connaître viendra avec le temps », appuie Greg Panteix, rappelant que la société compte également sur elle-même pour se démarquer. « Nous développons nos propres séries, pour lesquelles nous sommes en pourparlers avec des acteurs comme Netflix », conclut-il au sujet d’un modèle hybride dont l’évolution sera à observer avec attention.

Chiffres clés

2. Loveboat compte deux bureaux, situés à Paris et Los Angeles.

15. Le vivier actuel de Loveboat, une quinzaine de réalisateurs, parmi lesquels Nicolas Winding Refn, Emma Luchini ou Maïmouna Doucouré.

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