[PAROLE DE PARTENAIRE]
Alors que le télétravail s’est imposé rapidement du fait de la crise sanitaire, les entreprises doivent désormais gérer un mix télétravail-présentiel. Et tenir compte des aspirations des candidats, notamment les plus jeunes, à plus d’agilité dans l’organisation du travail.

La crise sanitaire du covid, et surtout le confinement total imposé dans les plus grandes économies de la planète, a imposé en quelques semaines le télétravail comme la norme du « monde d’après ». Et ce, alors même que les spécialistes estimaient début 2020 qu’il faudrait des années, voire des décennies, pour qu’il se généralise.

Avec un timide retour à la normale, le télétravail restera une norme dont les entreprises et organisations devront tenir compte. Le changement de paradigme est radical. Teaminside Group réalise plus de 300 entretiens par semaine avec des candidats dans le domaine du digital pour des recrutements internes ou pour le compte de ses clients. Le verdict est sans appel ! Les responsables RH doivent désormais intégrer le fait que de nombreux candidats ne transigeront pas sur un minimum de 2 ou 3 jours de télétravail, notamment dans les nouvelles générations. On observe même, sur certains postes experts en tension (les développeurs, par exemple), un prérequis de 100% en télétravail pour accepter le poste ! C’est une révolution majeure et ceux qui n’en tiennent pas compte auront bien des soucis pour engager et pour conserver les talents.

Toutefois, « en un an, on est passé d’un désir de liberté totale avec un souhait de 100 % de télétravail, à une demande pour un retour au bureau », constate Adrien Ducluzeau, fondateur du cabinet de recrutement de jeunes diplômés La Relève et associé de Teaminside Group. « C’est encore plus vrai pour les jeunes diplômés qui ont -encore plus que les autres - besoin d’apprendre via leurs échanges directs avec leurs collègues. » Le besoin de se voir, d’échanger de vive voix, de façon informelle, restent une nécessité pour le bon fonctionnement des entreprises et la cohésion d’équipes. Le présentiel est indispensable pour créer du lien, tisser les liens informels qui facilitent la compréhension des non-dits et accélèrent la circulation de l’information. De plus, aucune forme de fidélité à l’entreprise, à sa culture et à ses équipes ne peut naître en 100% télétravail.

« Trop de télétravail, pourrait bien nuire aux avantages du télétravail », prévient Adrien Ducluzeau de La Relève. « Le vrai sujet aujourd’hui, c’est de trouver le bon mix des deux et de l'organiser. » Si ce nouveau départ post-covid ne devrait pas trop poser de problème aux salariés qui étaient déjà là avant la crise, il n’en est pas de même pour les nouveaux salariés – notamment les jeunes diplômés – qui n’ont connu leurs collègues qu’à travers le prisme de l’écran de leur ordinateur… « Déjà durement touchés par certains effets de la crise sanitaire, les jeunes ont plus de mal à s'intégrer au sein des entreprises », analyse Kévin Gauthier sur le blog de La Relève. « Que ce soit pour un stage, une alternance ou un premier emploi, le lien social est encore plus fragilisé » ; détaille-t-il.

Les gains de productivité observés pendant le télétravail ont mis l’accent sur la performance des méthodes agiles et rendent obsolètes les managements de structures rigides, le contrôle tatillon et vont sans doute résorber les derniers îlots de « réunionite». La décentralisation du pouvoir a aussi été accélérée. Les entreprises qui voudront gagner les combats de demain doivent tenir compte des changements de paradigme – gestion des ressources humaines, organisation, méthodes - que le covid a induit.

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