Festival

Le festival international «Cannes Gaming Festival», dédié à l’univers du jeu vidéo, s’installera à Cannes en octobre 2023. Les fondateurs, Antoine De Tavernost, directeur général de l’agence événementielle Auditoire (groupe Omnicom), et Robin Leproux, cofondateur d’Espot Paris (concept store consacré au gaming et à l’e-sport), ont pour objectif de s’aventurer dans le métavers. Interview croisée.

Robin Leproux, ex-patron du PSG et cofondateur d’Espot Paris, a fait appel à Antoine De Tavernost, directeur général de l’agence événementielle Auditoire, pour mener à bien son projet : créer le premier festival dédié aux industries créatives du jeu vidéo. L’agence qui appartient au groupe Omnicom, a déjà eu l’occasion de travailler sur divers projets internationaux autour du dixième art et se voit déjà suivie par une importante communauté de gamers, un atout essentiel pour la création de la palme d’or du gaming à Cannes.

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Pourquoi avoir créé le Cannes Gaming Festival ?

Antoine De Tavernost : Nous sommes des passionnés. Robin joue depuis une trentaine d’années, moi je suis un gamer alternatif mais qui a toujours eu toutes les consoles chez lui, qui a toujours joué avec ses copains. L’autre raison, c’est l’intérêt croissant des consommateurs, qui demain seront 70 % de gamers. Le gaming est l’industrie culturelle la plus importante au monde, devant le cinéma et la musique.

Pourquoi avoir choisi Cannes comme lieu d’événement ?

Robin Leproux : J’ai eu l’idée de ce Cannes Gaming Festival en échangeant avec la ville de Cannes. Elle a l’habitude d’avoir les plus beaux festivals sur le plan international. C’était une évidence qu’elle accueille le premier festival du jeu vidéo dans lequel on récompenserait tous les créateurs et les artistes internationaux de ce dixième art.

A.D.T. : Aller à Cannes, c’est célébrer le gaming comme une industrie culturelle majeure. Ça donne une attractivité au projet et la certitude d’avoir une amplitude internationale. Cannes a un savoir-faire exceptionnel dans l’organisation des festivals. Elle célèbre le cinéma, la pub avec les Cannes Lions, et possède donc les capacités hôtelières, de mise en place, d’organisation, etc.

Justement, quelles sont vos ambitions ?

A.D.T. : Faire de la France la destination européenne du gaming. Aujourd’hui, il y a déjà des événements à forte valeur ajoutée comme la Paris Game Week, qui se déroulera probablement au même moment que nous, mais nous avons des cibles et des raisons d’être bien différentes. En positionnant cet événement en France, on rentre dans cette stratégie globale française de faire du gaming un axe de développement stratégique.

R.L. : Aujourd’hui, l’ensemble des secteurs économiques s’intéressent au gaming. Que ce soit dans le secteur bancaire, l’automobile, le textile ou encore le luxe. De nombreuses entreprises ont déjà activé des opérations majeures dans le domaine du jeu vidéo. Pour ce festival, on compte aussi aller sur le territoire du métavers et des NFT, qui sont tous les deux fortement présents dans le gaming. Le jeu vidéo est à la pointe de toutes les dernières technologies. On doit retrouver cet esprit-là dans notre festival.

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Comment va se dérouler le festival ?

A.D.T. : Il y aura plusieurs temps forts. D’abord, un défilé de cosplay sur la Croisette, un peu comme le Carnaval de Rio. Ensuite, la montée des marches. Nous souhaitons revisiter ce moment prestigieux en y ajoutant quelques touches de modernité et de digital. Nous travaillons également sur des expériences en réalité augmentée. L’ultime moment fort sera bien entendu la cérémonie en elle-même où on va revisiter les codes de la remise de prix traditionnelle. On veut que ce soit aussi puissant dans la salle que derrière un écran, avec une diffusion live ouverte et gratuite, ainsi que quatre streamers internationaux qui seront dans la salle et commenteront pour leur propre communauté l’événement en cours. Il y aura également des modules interactifs, à l’instar d’un maître de cérémonie avatarisé.

R.L. : Au sujet des prix qui seront décernés, nous voulons demeurer libres artistiquement. Avec un jury connu et reconnu dans le monde du gaming. Actuellement, un comité de pré-sélection recherche les trois ou quatre artistes indépendants, ou au contraire qui appartiennent à des studios, dans chaque catégorie. En fonction des catégories pensées, on récompensera la créativité. Nous allons par exemple s’intéresser aux communautés. Elles ont parfois des initiatives remarquables à profit d’événements caritatifs et il faut être capable de les récompenser également.

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