SUPPLÉMENT RSE

Pour faire entrer dans les métiers de la création publicitaire de nouveaux profils issus de la diversité, l’AACC mène depuis 2023 le programme de formation IIN avec Les Déterminés, Oreegami et l’Afdas. Premier bilan.

Objectif : élargir l'accès aux métiers de la création

Lorsqu’il prend la présidence de la délégation publicité de l’AACC il y a quatre ans, Gilles Fichteberg, cofondateur de l’agence Rosa Paris, se donne pour objectif de comprendre la sous-représentation de certains profils dans les métiers de la création publicitaire et de leur ouvrir cette dernière. « Nous vivons dans un monde multiculturel, fait d’un kaléidoscope de personnalités dont une partie – les jeunes issus de la diversité – ne se retrouve pas dans nos populations de créatifs. Pour faire sa révolution, notre industrie doit établir le contact avec ces publics, pour leur dire que ces métiers existent et qu’ils peuvent être faits pour eux, estime le publicitaire. Nous avons besoin de cet incroyable vivier de talents, de cette diversité, pour ne pas voir la publicité se paupériser. »

Moyens : un programme de formation

L’AACC s’est appuyée sur trois partenaires afin de construire le programme de formation IIN (pour Impossible is nothing). Tout d’abord, l’association créée par Moussa Camara Les Déterminés, qui valorise l’entrepreneuriat auprès des jeunes. Celle-ci aide l’AACC à identifier une cinquantaine de profils de 18 à 25 ans résidant en Île-de-France et inscrits à France Travail (ex-Pôle Emploi), parmi lesquels une vingtaine sont sélectionnés pour rencontrer les quatorze agences partenaires. Ensuite, le fonds d’assurance formation Afdas, pour financer l’intégralité du programme, assurer la connexion avec France Travail et proposer un cadre légal. Enfin, l’école Oreegami, pour construire un programme en alternance – quatre mois en formation et douze mois en entreprise – adapté aux profils, mais aussi aux métiers de la création recherchés par les agences (directeur artistique, concepteur-rédacteur, motion designer, graphiste).

Résultats : de l’expérimentation à la modélisation

« Sur les quatorze jeunes engagés dans le programme, deux ont été embauchés en CDI, sept ont décidé de poursuivre des études de communication, un est devenu responsable communication au sein d’une mission locale, trois se sont mis en freelance et un n’a pas souhaité poursuivre dans ce secteur », résume Gilles Fichteberg. D’où le renouvellement de l’initiative en 2024, avec quelques aménagements au programme. « Nous avons réduit de douze à six mois la période en agence, car elle est suffisante pour permettre aux talents de comprendre cet univers et de s’y positionner. Nous travaillons actuellement à l’élargissement du programme à des métiers autres que ceux de la création, annonce le dirigeant de Rosa Paris. Mais nous sommes pour l’instant limités à un groupe de quinze stagiaires par session pour des raisons réglementaires. » Une dernière piste étudiée prévoit d’étendre le programme à d’autres délégations de l’AACC.

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