La DGCCRF vient d’annoncer avoir enjoint des influenceuses, dont Amandine Pellissard, Gulfer Taskiran et Mélanie Orlenko de «cesser des pratiques commerciales trompeuses» sur leurs comptes Instagram, Snapchat, TikTok et Youtube.

[Article mis à jour le 19 septembre 2023 pour intégrer les différences d'infractions]

Trois influenceuses - Mélanie Orlenko compte 778 000 abonnés sur Instagram (@melanie_orl), Gulfer Taskiran, 488 000 abonnés (@feli-ccia) et Amandine Pellissard 372 000 personnes (@amandine.pellissard.off) - ont été épinglées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ce jeudi 10 aout pour avoir trompé « le consommateur sur la licéité » d’un service, en l’occurrence des injections d’acide hyaluronique « par un prestataire ne disposant pas des qualifications requises », a indiqué l’administration française sur son site internet. 

Autres faits, toujours pour ces trois personnalités, mais également pour Fanny Sanial (341 000 abonnés sur YouTube (@FannySNL)), qui se sont vues reprocher de ne pas avoir indiqué « le caractère publicitaire » de vidéos ou stories pour lesquelles elles ont été rémunérées ou ont reçu une contrepartie. La repression des fraudes leur a ordonné de « cesser ces pratiques » et « de se mettre en conformité » avec le code de la consommation. 

Seule Fanny Sanial a publié une vidéo sur YouTube où elle explique « la sanction » de la DGCCRF, présentant ses « excuses » à ses abonnés ainsi que sa « manière de voir les choses ».

150 000 influenceurs en France

Depuis début juin, la DGCCRF a prononcé plusieurs injonctions contre des influenceurs, parallèlement à l’adoption par le Parlement d’un texte régulant leurs pratiques. Le texte prohibe notamment la promotion par les quelque 150 000 influenceurs présents en France de la chirurgie esthétique et interdit ou encadre fortement la promotion de plusieurs dispositifs médicaux. Il s’attaque également aux paris sportifs et aux jeux de hasard.

Entre autres faits, Mélanie Orlenko s’est vue reprocher la promotion d’un conseil en paris sportifs s’appuyant sur des « allégations de rendement et de réussite » trompeuses pour le consommateur. Gulfer Taskiran a également attribué à des produits cosmétiques « des propriétés et résultats » non « démontrés ou justifiés par des éléments probants, vérifiables et disponibles », communiqué une fausse provenance pour des produits alimentaires et présenté des contrefaçons vestimentaires sans l’annoncer.

Fin juin, deux enquêtes pour escroqueries, confiées à la DGCCRF, avaient été ouvertes après des plaintes dénonçant des arnaques en ligne sur des produits financiers promus par de célèbres influenceurs, dont le couple Marc et Nadé Blata.