La Privacy Sandbox est présentée comme une alternative aux cookies tiers sur Google Chrome. Focus sur les API.

Depuis trois ans, Google travaille sur plusieurs outils qui doivent répondre aux différentes problématiques des annonceurs lorsque les cookies tiers auront disparu. Loin d’être composée de solutions toute faites, la Privacy Sandbox est une suite d’interfaces de programmation d’application (API), des outils open source qui permettent à différents logiciels de communiquer ensemble et sont une base de développement. « Les API Privacy Sandbox ne sont pas destinées à remplacer directement et un à un tous les cas d’utilisation basés sur des cookies tiers, ni à constituer une solution de technologie publicitaire autonome. Elles sont conçues pour fournir des éléments fondamentaux qui soutiennent les objectifs commerciaux des spécialistes du marketing et des éditeurs », indique Victor Wong, directeur de la gestion des produits de la Privacy Sandbox, dans un billet de blog du 11 janvier. Ces API ne fonctionnent que pour Google Chrome, ce qui représente 65 % des navigateurs. Le but est de ne plus pouvoir cibler une personne en particulier, mais de viser un groupe de « navigateurs », définis par différentes caractéristiques. Notons que dans son groupe de travail sur les API, l’IAB Tech Lab pointait que de nombreuses choses n’étaient pas prises en compte, comme les publicités concurrentes, et que certains points restaient imprécis (la limitation du nombre d’expositions, la publicité vidéo, la création d’audience...).

Topics : Il revient à un ciblage contextuel augmenté, réalisé en fonction des sites consultés par le navigateur. L’outil attribue à chaque internaute (à son navigateur Chrome) cinq « thèmes » en fonction des sites consultés les trois dernières semaines. Les sites internet, eux, se voient attribuer un thème (sport, finance, actualités). Un annonceur pourra alors choisir de cibler des groupes de navigateurs incluant trois mêmes thèmes (sport + mode + musique) sur les médias concernés. « Mais attention, un des trois thèmes est aléatoire pour créer du bruit, et la répartition des thèmes aux médias est exclusivement réalisée par Google », prévient Alban Peltier, CEO d’Antvoice. L’utilisateur, lui, peut retirer des thèmes qu’ils ne veut plus voir. In fine, il existe plusieurs approches pour l’utiliser.

Protected Audience : C’est globalement l’outil qui permettra de faire du retargeting, mais plutôt que de cibler un individu en particulier, qui aura visité un site ou effectué une action montrant un intérêt (mise au panier, consultation de produits), l’API permet de cibler un groupe d’individu présentant cet intérêt. « Ces groupes seront composés d’une cinquantaine de profils – le chiffre reste encore à déterminer précisément – et ce qui est important, c’est que nous aurons les moyens de définir nos règles pour attribuer les profils à ces groupes. Pour faire les calculs de prédictions et savoir si cela vaut le coup de recibler, nous utilisons les données first-party de l’annonceur », explique Olivier Galichère, DG de RTB House en France. Les ad techs pourront ainsi créer de la valeur dans la manière de constituer les groupes d’audience, mais utiliseront l’outil de Google. « L’outil permet aussi de faire de l’acquisition mais cette utilisation est encore à travailler », précise Alban Peltier.

Attribution : C’est sûrement l’API encore la moins connue. Elle permet d’obtenir des rapports de performance des campagnes via l’exploitation des données du navigateur. Elle permet théoriquement d’obtenir une vision du comportement sur plusieurs noms de domaines et via plusieurs devices. Mais il faudra pour cela, faire confiance à Google, le seul à connaître le détail des indicateurs mesurés. ?

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