Dans une vidéo publiée le 16 avril, le youtubeur bordelais a proposé à plusieurs influenceurs de faire la promotion d'un complément alimentaire affichant du poison dans sa composition. Ce qu'ils ont fait les yeux fermés.

Dans une vidéo intitulée « J’ai fait vendre du poison à des influenceurs », le youtubeur Simon Puech (674 000 abonnés) a décidé d’enquêter sur les pratiques des influenceurs et de mettre en lumière le manque de rigueur et de vigilance quant aux demandes de partenariats.

Il consacre les 10 premières minutes de sa vidéo à expliquer comment « son métier a changé » depuis la loi influenceurs, les règles auxquelles les créateurs de contenu doivent se soumettrent et les dernières actions de la DGCCRF.

Pour savoir s’il est encore possible de promouvoir « n’importe quoi et n’importe comment », Simon Puech et son équipe ont décidé de créer un faux produit pour voir s’ils arriveraient à le faire promouvoir par quelques influenceurs. Ils sont donc partis sur un complément alimentaire, produit fétiche dans le milieu : « Si tu recommandes quelque chose à ta communauté qu’elle va ingérer… Il faut être d’autant plus aux aguets ».

Ils ont ainsi créé le Biozin, un produit qui règle comme par magie les problèmes de sommeil, d’énergie ou même de peau, et ce grâce à des ingrédients, exposés en évidence sur l’étiquette, comme l'aloe vera, la fraise, le chlorure de sodium, du lion’s mane et, pour finir, du soman. Une rapide recherche sur internet mise en évidence dans la même vidéo nous apprend qu'il s'agit d'« un poison ultra-violent capable de tuer 500 hommes en quelques secondes ». Mais les influenceurs approchés n'ont semble-t-il pas cherché à en savoir plus.

Avec une histoire bien ficelée portée par un beau site expliquant le background d’un laboratoire suisse sérieux, les premiers briefs ont donc été envoyés aux influenceurs par petites salves. En une dizaine de mails, toutes les personnes qui ont répondu au brief, ont accepté ou presque le partenariat. Et surtout, personne n’a relevé la présence du soman dans le produit à promouvoir.

En plus des influenceurs, plusieurs agences d'influence - dont Simon Puech tait le nom - ont aussi été contactées pour porter la promotion du produit. Avec les mêmes réponses positives sans réserve.