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La maturité data des entreprises et leur performance en termes de business sont corrélées positivement, mais il reste des efforts à faire dans l’enjeu humain, selon une étude menée par Tata Consultancy Services (TCS) auprès de 105 dirigeants (directeurs des systèmes d’information, chief data officers, chief digital officers) d'entreprises françaises de toutes tailles et tous secteurs. L’étude a été réalisée en collaboration avec l'ESSEC Business School.

L’étude vise d’abord à mieux cerner la notion de « maturité data » par les professionnels. Ce peut être par exemple la prise en compte de différentes sources de données externes, sans se limiter aux données internes sous contrôles. Ainsi, « parmi les organisations à faible maturité, 39 % utilisent des données externes vérifiées et 28 % utilisent des données ouvertes (open data), tandis que les chiffres correspondants parmi les organisations à maturité élevée sont respectivement de 86 % et 43 %» détaille TCS.

Mais la maturité dépend aussi des procédés de capture et de traitement de ces données. Si 50 % des entreprises interrogées disposent au moins d’un lac de données ou d’un entrepôt de données actif, à peine 30% avouent n’utiliser encore que leur seul système d’information classique pour les traiter, et 60% déclarent elles-mêmes n’avoir qu’un faible voire très faible niveau d’automatisation dans le processus de traitement… Or c’est précisément cette automatisation qui est au cœur de la performance. Elle joue «un rôle crucial pour améliorer l'efficacité de l'entreprise, réduire les erreurs, garantir une bonne structuration des données et ainsi améliorer l'efficacité» développe TCS.

Pour ce qui est des enjeux humains, l’étude démontre un certain retard. « 43 % des répondants déclarent qu’aucun niveau de compétence n’a été défini en matière de data et d’analytique », c’est donc le flou artistique en termes de suivi des employés. Et « moins d’un tiers attestent de l’existence de programmes de formation dans le but d’occuper certains rôles liés aux données », pourtant cruciaux en termes juridiques. « Enfin, 12 % seulement ont mis en place des programmes d’initiation à l’échelle de l’entreprise pour tous les collaborateurs », ce qui est inquiétant en termes de cybersécurité.

Si la maturité des entreprises sur la data a progressé dans des domaines technologiques et organisationnels, elle accuse encore du retard en termes d’enjeux humains. « Les résultats de l'enquête suggèrent aux entreprises d’améliorer leur niveau de maturité en donnant la priorité au développement d'une stratégie data et analytiques, en s’appuyant sur une feuille de route et en développant le niveau de compétence et une culture data au sein de l'organisation. »

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