Il a longtemps hésité entre la pub et l’événementiel et s’est finalement laissé guider par la seconde voie. Un choix qu’il ne regrette pas depuis son arrivée en 2019 au sein de l’agence événementielle Double 2 en tant que directeur artistique.
La Darude
«Chaque mois, le collectif derrière La Darude – qui est par ailleurs à l’origine des soirées La Tchoin – organise une soirée sur le thème des années 2000. Les gens viennent habillés en pantalons taille basse, avec des paillettes partout, dans le style Y2K, ils dansent sur de l’Eurodance, sur des remix de Mylène Farmer, de Priscilla, de Lorie… Contrairement aux soirées électros très froides, dans des lieux parfois crades, où personne se parle, là les gens ont une énergie folle. Le collectif a développé une identité graphique très kitsch, assumée, qui a fini par prendre car aujourd’hui les places partent très vite. Dans le même style que les soirées Possession, La Darude est devenue un nom commun. Dernièrement, notre agence a pitché pour un projet Barbie, ces soirées faisaient partie de mes inspirations.»
La musique
«Mon processus créatif suit ma playlist. En début de process, j’écoute mon mix de la semaine composé de musiques éclectiques. En pleine création, j’écoute des musiques que je ne connais pas, qui te mettent dans une espèce d’inattendu. Sinon, j’ai le syndrome de la page blanche. Une fois la direction artistique du projet affinée, ma playlist dérive vers des sons en adéquation avec l’idée. Par exemple en ce moment, j’écoute de l’electro, des musiques planantes, comme Flavien Berger, M83… car je travaille sur une activation autour de l’espace.»
Le prompting
«Les intelligences artificielles sont au cœur du débat. Si elles peuvent créer des images très simples, certaines personnes arrivent à affiner le rendu en correspondant avec elles. Elles arrivent à injecter plus d’émotion, plus d’humain dans le prompting, cela devient une compétence comme une autre. À l’occasion du Nikon Festival, une femme a remporté le concours du meilleur court-métrage qu’elle a entièrement réalisé avec de l’IA. En musique, une IA a conçu de toutes pièces un son mêlant les artistes Drake et The Weeknd. Nous sommes au début d’une révolution, les IA sont là et vont le rester. À l’agence, il nous arrive de nous en servir pour présenter nos “cases” aux clients car elles rendent réel notre imaginaire.»
Le Palais de Tokyo
«Ce ne sont pas forcément les expositions qui m’intéressent mais l’endroit où elles ont lieu. Même si les expos ne sont pas toujours à mon goût, je trouve que le Palais de Tokyo est un endroit parfait pour déambuler à son propre rythme, s’y perdre, et s’imprégner des messages des artistes. Nous avons fait pas mal d’événements pour le coup dans cette salle, pour Audi notamment, et à chaque fois ce bâtiment fait toute la différence. Je pense que cela résulte aussi d’une déformation professionnelle !»