Alors que début mars, au premier Forum Mondial Bâtiments et Climat, organisé à Paris, 70 pays s’engageaient, dans la « déclaration de Chaillot », à réduire les impacts environnementaux du secteur de la construction, nous avons voulu faire un point sur l’urbanisme d’aujourd’hui et celui de demain, avec l’architecte Clara Simay, co-fondatrice de la coopérative Grand Huit, spécialiste de l’adaptation des villes aux enjeux du réchauffement climatique et de la préservation des éco-systèmes.

D’abord une précision sur la notion d’adaptation. Tout le monde ne s’entend pas sur le sens de ce mot. Certains considèrent que parler d’adaptation c’est faire peser sur les individus toute la responsabilité des changements à opérer, alors que le problème est plus systémique. Qu’en pensez-vous ?

Clara Simay : En effet, cette notion est limitante et limitée, selon ses acceptions, puisqu’elle semble obérer les aspects systémiques et globaux. Elle est probablement plus franche que la notion de transition énergétique dont on peut se dire avec bientôt 70 ans de recul qu’elle n’aura pas lieu sous la forme d’une troisième révolution industrielle. Contre toute logique, les intérêts financiers ont inventé toutes sortes de dispositifs de détournements et compensations face à l’urgence criante. Le danger avec le concept d’adaptation c’est qu’il risque à nouveau d’exonérer les industries émettrices et le pouvoir politique de réelles remises en cause du système consumériste. Cette approche leur permet de bercer d’illusion et de récits rassurants mais mensongers sur leur capacité future à capter, stocker, compenser le CO2 émis grâce à des technologies chimériques. Or on sait et elles savent bien sûr que ça ne marche pas. Le secteur de la construction est responsable de 40% des émissions de CO2 dont 15% pour la construction. Le béton à lui-seul représente 8% de l’émission mondiale (contre 2,6% pour l’aviation dont on parle tant). L’un de ses composants le sable représente 75% des masses de matières extraites mondiales ! C’est dire l’immense responsabilité des acteurs de la construction privés et publics en matière de prescription. Ces chiffres sont vertigineux et souvent absents des médias. Or à masse égale le béton est bien moins émetteur que la production du verre ou de l’acier. Le problème vient essentiellement de sa surconsommation. Et l’illusion techno-solutionniste d’un béton bas carbone, recyclé est belle et bien tombée. On ne fait que retarder l’inéluctable. Et avec une perspective de 70% d’urbain à l’échelle mondiale en 2050, cela n’ira pas en s’arrangeant. Il a été calculé qu’au rythme de production actuelle, la masse produite de béton sera égale en 2040 à la totalité de la biomasse.

Adaptation, transition, compensation autant de termes qui permettent au système capitaliste de rester en terrain connu et de ne pas mettre sur la table les questions clivantes, à savoir la nécessité d’une véritable sobriété globale, d’une décroissance drastique du flux et de production de matières et de la régulation de la consommation des plus riches.

Enfin évidement la La notion d’adaptation appelle celle de la justice sociale. Ne pourront s’adapter ou simplement survivre que les populations des pays riches, ceux-là même qui émettent le plus de CO2. Par ailleurs, au sein-même des métropoles du Nord globalisé, les disparités face aux conséquences du réchauffement ne vont faire que s’accentuer.

Nos transformations doivent être profondes, transversales. Il nous faut nous ré-interroger sur le rapport à la ressource et le système extractiviste qui structure toute la production de nos villes, sur le rapport aux consommations énergétiques que ce système induit. Et la rénovation thermique présentée comme la solution à tous les problèmes bien que nécessaire est mise en pratique de manière trop isolée des enjeux des écosystèmes locaux. Certains s’exonèrent d’une réflexion à l’échelle territoriale et locale sur ce qu’est le bien-vivre, notamment dans nos villes et sur une économie de la subsistance, qu’il nous reste à inventer. L’adaptation, contrairement à ce qu’en disent certains, ce n’est pas le techno-solutionnisme. La technologie permet de résoudre ponctuellement un problème isolé, sans répondre de façon systémique à l’ampleur de la tâche, sans ré-interroger les pratiques en profondeur.

Peut-on cependant vous présenter comme une « spécialiste de l’adaptation des villes » aux conséquences du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité ?

CS : Plutôt que d’adaptation, je préfère parler de co-existence et de relations plus « situées », dans un territoire, en prenant en compte la multitude d’acteurs et de parties prenantes, à l’échelle des institutions, à celle des politiques publiques engagées… C’est pour cela qu’il faut manier ce terme d’adaptation avec précaution. Il y a nécessité d’un changement radical, nous sommes nombreuses et nombreux à être d’accord sur ce point. Or , ce changement n’advient pas. Doit-on baisser les bras ? Non. Il nous faut composer avec les intérêts privés, les agendas politiques des uns et des autres, intégrer les intérêts des différents acteurs, avec pour finalité la sobriété énergétique, la préservation des ressources… sans jamais lâcher le cap. Il s’agit donc de se situer dans une démarche radicale, mais pas marginale. Je veux continuer de croire qu’un maillage de plus en plus dense d’écosystèmes locaux qui démontre que d’autres façons d’habiter sont possibles finira par convaincre.

Vous parlez de relation, c’est à dire de relation avec le vivant ?

CS : Pas seulement. Je parle de la relation aux milieux avec la ressource non vivante également, notamment en sable et en eau. C’est la relation d’un point de vue global, y compris avec le milieu dans lequel s’insère un projet, y compris dans ses dimensions culturelles. Pour nous, au Grand Huit, c’est très important. Nous intervenons essentiellement dans des villes, des métropoles. Des territoires urbains, voraces en ressources et en énergie, également lieux d’une accumulation du capital et d’une mise à nue des inégalités. Notre rôle est de composer avec ces tensions, de travailler à la co-existence entre les différentes forces en présence.

L’une des limites de la notion d’adaptation n’est-elle pas liée au fait que souvent, dans le discours public, quand on parle d’adaptation des villes, l’on évoque presqu’exclusivement l’arbre. Comme s’il s’agissait d’un remède miracle. Certes l’arbre rend de très grands services, mais ne cache-t-il pas la forêt des transformations à engager ? Allez, parfois, on y ajoute la rénovation et l’efficacité énergétique du bâtiment. C’est beaucoup, mais ça ne fait pas tout !

CS : Non, bien sûr. Et ne parler que d’arbres ou de rénovation énergétique, c’est perpétuer l’invisibilité de beaucoup d’autres dimensions. Par exemple, les émissions de gaz à effet de serre : on imagine confusément le sujet mais le CO2, on ne le voit pas, on ne le touche pas, on a l’impression de ne pas le vivre directement. Au contraire, les vagues de chaleur et leurs conséquences immédiates, les îlots - de chaleur ou de fraîcheur -, sur lesquels nous sommes systématiquement interpellés, ont au moins le mérite de rendre palpable le sujet. Et l’on sait que les populations les plus démunies et les plus fragiles sont les premières à en subir les conséquences. C’est alors qu’on entend des discours mettant en avant la solution unique, le matériau sauveur, la machine sauveuse…. Les ingénieurs et les architectes ont malheureusement laissé en friche la question d’une technologie décroissante, la low-tech. Oui, l’arbre est le meilleur allié des villes ! Mais un arbre, c’est un écosystème. Qui dit écosystème dit interactions. Ce n’est pas un objet que l’on pose là comme un lampadaire. C’est un organisme vivant. Il faut prendre en compte son sol, son système racinaire, ses échanges et son impact sur le reste de la biodiversité, son déploiement prévisible sinon il meurt… Autrement dit, il faut repenser tout son « environnement ». Avoir une approche globale de la situation et choisir la bonne échelle d’intervention. Prenez cette notion, à l’origine développée par Peter Berg aux Etats-Unis, du bio-régionalisme, qui a d’abord été expérimentée dans les milieux ruraux et nous semble très intéressante à extrapoler dans les milieux urbains. Par parenthèse il y a peu de sens à opposer l’urbain et le rural qui relève de l’urbain au sens où l’anthropisation concerne toutes les échelles. Il s’agit de prendre en compte un espace géographique non dans ses limites politiques, mais dans les limites d’inter-dépendances, de création de richesses en mettant en balance des aspects culturels, l’économie locale, la biodiversité et les intérêts écologiques, pour le bien-être des populations humaines et non humaines et des écosystèmes. C’est par exemple intégrer les impacts d’une communauté humaine sur un fleuve, un bassin versant…

À rebours de cette prise en compte très fine des impacts environnementaux, qu’on pourrait peut-être qualifier de meilleur des cas, vous êtes régulièrement confrontée à de mauvais choix stratégiques…

CS : Oh oui, quotidiennement ! On voit des approches complètement hors contexte. Par exemple, en architecture on a cette notion de bio-climatisme qui consiste à prendre en compte les éléments naturels alentour pour créer le meilleur établissement humain. C’est-à-dire celui où il va faire bon-vivre… ou plutôt pouvoir-vivre, puisque dans des villes à 50° ce sera ça l’enjeu. Ne pas tenir compte de ces dimensions, ce qui arrive aujourd’hui, c’est se mettre en situation demain d’une trop importante raréfaction de la ressource au service de la régénération du milieu urbain. D’une mortifère artificialisation des sols, à moyen et long terme. D’ailleurs on a une loi à ce sujet. La loi sur la Zéro Artificialisation Nette.

Une loi très contestée par certains élus locaux !

CS : Oui c’est bien dommage mais l’inquiétude des municipalités, auxquelles les moyens de la mise en œuvre de cette loi n’ont pas été donnés, est légitime. Pourtant cette loi est un petit miracle en elle-même, une brèche presque inespérée dans le « business as usual ». Cela pourrait être une formidable opportunité de changement de modèle d’urbanisme, de lutte contre les inégalités territoriales, d’un développement local harmonieux et juste. Mais il faudra une vigilance de tous les instants concernant sa mise en application. J’espère que, cette fois, le politique tiendra bon. Plus concrètement, parlons de l'action menée par l’association Hameaux Légers, sur l’auto-construction. Une initiative citoyenne très porteuse, dont le leitmotiv est « l’accès de toutes et tous à un habitat et des modes de vies durables et solidaires, pour des territoires plus vivants ». Leur travail sur un habitat préservant le vivant et en harmonie avec l’environnement, permettrait de résoudre une partie de l’équation entre le besoin de logements et la nécessité de non-artificialisation supplémentaire des sols, en plus de créer du lien social et de nouvelles dynamiques locales pour des communes en perte démographique. C’est aussi une façon de nouer des enjeux culturels et écologiques. Il faudrait que de telles initiatives à impact positif sur les milieux puissent être considérées juridiquement comme de la non artificialisation. Ce serait une façon tellement plus féconde d’allier enjeux écologique et social qu’un geste isolé de remplacement de fenêtres en PVC produites à l’autre bout du monde.

Vous me trouverez exigeante ou idéaliste, si je dis que zéro artificialisation nette, c’est bien, mais zéro artificialisation tout court, c’est mieux ? Et que compenser n’est pas forcément améliorer ?

CS : Evidemment on peut toujours rêver d’un moratoire complet. Mais il s’agit aussi de faire preuve de pragmatisme. Ceci dit, j’appelle de mes vœux, et il n’est toujours pas d’actualité, un diagnostic complet du bâti existant et de sa capacité réelle, articulée avec une réflexion sur la mobilité, à répondre au besoin de logement des populations. Je vois bien, dans les déclarations et les décisions politiques prises pour la conservation ou pas d’un bâti, à quel point très souvent, on préfère démolir, enfouir et reconstruire plutôt que rénover ( y compris parce que c’est parfois moins cher !), mais je continue, comme le fait la loi d’ailleurs, à prôner la conservation et la transformation. Je sais aussi que la loi pourra être détournée, malgré ses incitations, pour des raisons spéculatives sous couvert de faux-semblants sociaux. On sait que ce risque existe et c’est pour cela que le diagnostic précis de l’existant, à l’échelle nationale, est indispensable.

Un diagnostic opposable, en quelque sorte ?

CS : Il permettrait aussi de poser avec netteté les enjeux de limites naturelles des ressources. Les ressources en eau, les ressources en sol, les volumes d’énergie nécessaires… Ne pas construire du neuf, mais faire avec ce qui est déjà là, c’est l’objectif principal et atteignable. Nous sommes hélas encore dans un système de marché spéculatif, concernant nos milieux urbains. Est à l’œuvre, encore et toujours, un principe de spéculation sur le foncier, à part quelques bâtiments remarquables issus de la commande publique. Pour tout ce qui concerne le privé, notamment le bureau, la logique est celle d’un profit le plus important le plus rapidement possible. On reste dans une approche productiviste et on laisse à des investisseurs privés le loisir de décider du sort collectif des populations dans les villes. Cela leur permet d’éviter de prendre leurs responsabilités d’intervenants, sur les destinées d’un bien commun, notre environnement. Or les conséquences de leurs actions sont très lourdes. Il n’est pourtant pas impossible pour une collectivité, sous réserve d’une décision politique forte, par exemple à travers les conditions dictées par un Plan Local d’Urbanisme Bioclimatique, d’imposer des normes environnementales. Même si cela pose des questions juridiques très complexes.

Venons-en à cette « déclaration de Chaillot » : l’engagement pris par 70 pays, à Paris, début mars, de donner la priorité à la rénovation urbaine sur la construction neuve, d’optimiser l’efficacité énergétique, d’éviter le gâchis ( le secteur produit plus de 100 milliards de tonnes de déchets par an !)…. et même dé réduire le recours à la climatisation… Cela rend optimiste !

CS : Sur le papier en tous cas, je rejoins chacune des propositions. Elles semblent prendre en compte le levier de la décision à l’échelle locale, pour repenser le rapport à la ressource et ça c’est vraiment fondamental. Elles prennent le chemin d’une économie locale et sa re-dynamisation à l’échelle régionale, pour re-penser des systèmes de solidarité de façon plus proche et plus résiliente. Par exemple avec la question des matériaux bio-sourcés vient celle des liens de dépendance entre ville et milieu ruraux; le fait que la ville consomme des richesses qu’elle ne produit pas, prélève des ressources colossales à une échelle mondialisée, plutôt que d’avoir recours à de la ressource renouvelable, locale, bonne pour l’économie et le lien social dans les territoires. Prenons l’exemple de l’industrie du bois, en France. Nous avons des forêts en relativement bonne santé et une production régulière de bois, même si elles commencent vraiment à souffrir de la sécheresse et des maladies qu’elle propage. Si l’on s’en tient à l’Ile de France, on a une belle production de feuillus, de chênes, de châtaigniers… mais du fait de la désagrégation des filières locales, on ne sait plus les transformer en matériaux de construction en France. Presque l’intégralité de cette production d’essences nobles, propres à la construction durable et de qualité est donc envoyée en Chine, pour revenir sous forme de planches, en France. C’est une situation parmi tant d’autres démontrant le déséquilibre de notre rapport à nos milieux. En plus de l’aberration écologique, on s’est bien rendu compte pendant la pandémie à quel point cette situation de dépendance est folle. C’est un risque que nous faisons peser sur le fonctionnement de nos sociétés et sur le renouvellement urbain. Sur l’habitabilité de nos villes. Est souvent posée dans les médias la question de la robustesse et de la souveraineté de nos modèles pour l’alimentation, trop peu pour l’économie de la construction, un système mondialisé extrêmement fragile, qui, on l’a vu avec la pénurie durant la pandémie peut rompre à tout instant. Intervient aussi la question des coûts, coûts des matériaux bio-sourcés, coût de la rénovation, coût du travail. Repenser notre rapport au vivant, aux ressources, aux milieux, c’est faire le choix d'une économie circulaire et sortir de la logique productiviste. C’est faire appel à de la main-d’œuvre locale et à de l’artisanat, à des techniques vernaculaires. On n’est plus dans une logique de produit, on est dans une notion de transformation locale de la matière au bénéfice d’une vie meilleure. Et comme dans notre pays, pour de très bonnes raisons, le travail « coûte » cher, nous sommes évidemment dans un rapport défavorable face à la concurrence de pays moins-disants. À ce propos, les propositions d'incitation fiscale, dans cette déclaration de Chaillot, sont intéressantes. Attendons de voir à quel point elle sera contraignante ou pas, pour les villes signataires.

Puisqu’il y est question de climatisation, une fausse bonne-idée, un facteur d’aggravation drastique du réchauffement climatique…. Que faire du bâti déjà existant de toutes façons ultra-énergivore et vraiment pas adapté, comme les tours de bureaux ou d’habitation entièrement climatisées toute l’année?

CS : D’autant plus que les projections en matière de recours à la climatisation sont épouvantables et ce n’est que le début d’une histoire… la catastrophe est annoncée, elle est programmée. Les industriels sont prêts ! Alors qu’avant l’anthropocène on avait un savoir-faire, des solutions bioclimatiques naturelles et avérées, avec un bâti qui savait gérer ces questions. Or on a complètement déconsidéré et déconstruits ces savoirs, pour passer à l’illusion du tout-béton et du tout-acier. Ces savoirs-faire parfois ancestraux, ce rapport à la matière ont été tout simplement broyés par des solutions techniques industrialisées et génériques. Beaucoup de pays qui utilisaient par exemple la terre crue, dont les propriétés d’inertie et d’adaptation aux enjeux climatiques sont connue, qui possédaient des savoirs-faire partagés par tous au lieu d’être dans les mains de quelques-uns, y ont renoncé. Au nom de la modernité. Il s’agit maintenant de se ré-aculturer et, pour les populations, de reprendre en main leur destin, de ne plus considérer ces techniques constructives vernaculaires comme l‘architecture du pauvre mais comme matière féconde d’émancipation. Vous savez, il arrivera un moment où la clim ne suffira pas. Tout simplement parce que par exemple les réseaux d’alimentation en énergie ne résisteront pas au volume de demande simultanée. Il va donc bien falloir trouver des stratégies, pour s’en passer. Cela signifie que ces bâtiments, déjà sur-consommateurs en espace au sol, en métaux, en sable, qui n’ont été conçus qu’en dépendant de la machine vont devenir inhabitables. Il sera donc indispensable de les repenser en réintroduisant de l’inertie, des protections passives contre les surchauffes de la végétalisation et des systèmes de ventilation naturelle..

Alors, peut-on imaginer que les villes non-encore équipées, notamment dans certains pays du Sud, seront enclines à ne pas s’engager sur la plus mauvaise voie mais qu’au contraire, forts de la connaissance accumulée sur le sujet et de la prégnance des conséquences du réchauffement climatiques, choisiront les solutions les plus vertueuses ?

CS : On peut l’espérer. Mais la pression du marché de la construction est extrêmement forte. Et pour beaucoup de dirigeants, encore aujourd’hui, construire en béton c’est construire un bâtiment de qualité. Il y a tout un imaginaire biaisé entretenu sur le sujet en raison d’un intense travail des lobbies sur les populations, pour associer le béton à la durabilité, à une reconnaissance sociale et que souvent, ces constructions sont inadaptées au climat des pays dans lesquelles elles sont situées. Il y a tout un travail de revalorisation des techniques anciennes à engager. Et je pense que les architectes, notamment des femmes architectes, très en pointe sur ces sujets, à commencer par celles de ces pays, sont très bien placées pour mener ce travail de sensibilisation des populations concernées.

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