Dossier Dossier Emploi et formation

Pour la première fois, Rise Up a pris le pouls de la formation en entreprise en 2023. En exclusivité, Stratégies dévoile les premiers enseignements du baromètre « Pulse of L&D ». Un article également disponible en version audio.

Écoutez cet article :

À l'occasion de l'événement « Rise Up Connect », la société éditrice de solutions SaaS Rise Up, fondée en 2014 par Arnaud et Guillaume Blachon, a réalisé un baromètre sur l'état de la formation en entreprise, dont Stratégies publie les résultats en exclusivité. Baptisé « Pulse of L&D » (L&D pour « Learning & Development »), celui-ci a été mené entre juin et juillet auprès de 584 répondants dont près de la moitié sont des clients de Rise Up. 

Premier enseignement, « il n’y a pas - a priori - de variation de l’enveloppe [dédiée à la formation] entre 2022 et cette année malgré le contexte inflationniste », commente Christelle Bréard, directrice marketing de Rise Up. Pour 19 % des répondants, le budget serait même plus élevé qu’en 2022, de 5 % à 20 %. Seuls 10 % constatent une baisse. De plus, le baromètre met en avant le poids des contenus produits en interne : 70 % du catalogue de formations est produit par l’entreprise elle-même, 30 % des contenus proviennent de fournisseurs externes.

Autre élément, alors qu’en moyenne les salariés disposent de 24 minutes par semaine pour se former et utilisent dix outils professionnels, la priorité des responsables de la formation (learning managers) est la personnalisation. « Notre conviction est qu’il faut former au bon moment, au bon endroit avec les bons contenus, expose Christelle Bréard. Il faut fournir aux salariés une formation clé en main et contextualisée en s’intégrant à leurs outils comme Microsoft Teams, Slack ou Salesforce. »

Microlearning

Il est aussi question de secteur : les salariés de la banque-assurance sont plus enclins au microlearning (des sessions courtes d’apprentissage, répétées), ceux du conseil seraient plus adeptes des longues plages de formation concentrées dans le temps, d’après la spécialiste. Le temps de consommation de la formation n’est cependant pas un indicateur suffisant de l’efficacité de la formation pour les learning managers, qui lui accordent une note de 2,7 sur 5. Ni d’ailleurs l’abondance de contenus, qui n’est pas perçue comme un levier de la montée en compétence, ajoute Christelle Bréard. 

« Les learning managers accordent de l’importance à la formation aux soft skills (leadership, management, les langues, Excel…), avec une note de 3,8/5 », ajoute la directrice marketing. Mais le baromètre note un écart entre l’intention de former aux soft skills et la réalité des catalogues de formation. Enfin, l’intelligence artificielle n’a pas encore été adoptée par les responsables de la formation bien que ces derniers entrevoient dans cette technologie une possibilité de gagner du temps.

Un événement sur les innovations en matière de formation

Parce que toutes les organisations d’au moins 50 salariés ont des besoins en formation, Rise Up organise le 28 septembre la 3e édition de son événement « Rise Up Connect », dont Stratégies est partenaire. Cet événement, qui s’adresse aux professionnels des ressources humaines et de la formation professionnelle, a l’ambition d’inspirer cette communauté sur les enjeux et perspectives du secteur avec une mise en lumière des nouvelles pratiques et des innovations.