Technologies
Alors que le marché des biens technologiques était en recul de 2,5% en France en 2014, les objets connectés pourraient lui apporter un second souffle, assure l’institut GFK. Revue de détails.

Reflet de la conjoncture économique, le secteur de l’électronique grand public, a perdu du terrain en France en 2014, avec un chiffre d’affaires de 15,1 milliards d’euros, en recul de 2,5%, d'après l'étude GFK sur le marché des biens techniques, dévoilée mercredi 4 février. A l’inverse, l’Amérique du Nord a vu son chiffre d’affaires croître de 5% l’an dernier.

 

Télécoms: en stabilisation

 

Le marché continue d’être porté par les télécoms et notamment depuis le lancement de Free mobile : le smartphone truste 18,2 millions des ventes en 2014. L'équipement en appareils mobiles vendus sans abonnement, qui pèsent 41% du marché, s’accentue.



Alors que le marché traditionnel des technologies (matériel, impression et accessoires) voit son chiffre d’affaires baisser de 5% (5,9 milliards d’euros), celui des appareils nomades continue de s’envoler: 6,2 millions de tablettes ont été vendues en 2014, et 5 millions devraient s’écouler cette année.



Ce qui fait de la tablette le second produit-star sur ces quinze dernières années, avec 18 millions d’unités vendues (2010-2014), derrière le smartphone (25 millions d’unités vendues entre 2007 et 2011). Un produit «installé comme second écran» dans les foyers, estime GFK.

 

D’ailleurs, dans les grandes surfaces alimentaires, contrairement aux biens alimentaires, en baisse, les télécoms ont vu leur chiffre d’affaires bondir de 29% en 2014. Ils soutiennent ainsi le secteur des biens techniques, à -3%.

 

Objets connectés: secteur naissant

 

L’institut GFK est très optimiste sur le potentiel des objets connectés: il estime qu’il y aura «plus de 30 objets connectés par foyer en 2020, et qu’il devrait se vendre d’ici là 2 milliards d’objets connectés en France».

 

Cinq segments sont indentifiés: le "wearable" (objets connectés que l’on porte à même le corps), la maison intelligente, la voiture, la santé, et les gadgets. En 2014, avec 640 000 unités vendues, le secteur pesait 90 millions d’euros. Ce qui reste donc limité. L’institut mise surtout sur le potentiel de la montre connectée, alors qu’Apple doit lancer la sienne ce printemps: 13 millions d’unités se sont écoulées en 2014.



Côté distribution, plusieurs acteurs se partagent ce marché porteur: les grandes surfaces spécialisées (Darty, Fnac, etc.) à hauteur de 39%, les grandes surfaces alimentaires (25%), les distributeurs web (21%), et les divers et indépendants (-17%).

 

Télévision: effet Euro 2016 attendu

 

En 2014, le marché des téléviseurs s’est élevé à 5,8 millions d’unités, soit une légère augmentation de 1,8% par rapport à 2013. Les ventes, qui avaient été estimées à 5,2 millions par GFK l’an passé, ont été portées par la Coupe du monde du football au deuxième trimestre, puis soutenues, dans une moindre mesure, par les arrivées d’écrans incurvés et compatibles avec l’ultra-haute définition. Mais, selon GFK, ce serait plutôt les promotions des distributeurs qui auraient été les plus efficaces.



Toutefois, si les grands écrans (plus de 56 pouces) représentent 30% des ventes, et sans doute bientôt 75%, ce marché a encore perdu de la valeur et est passé de 4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010, où il s’était vendus 8,5 millions d’appareils, à 2,4 milliards l’an passé.



En 2015, l’institut d’études prédit un repli des ventes, mais qui sera compensé en 2016 grâce à l’Euro de football qui sera organisé en France, et l’arrêt de la norme MPEG2. Il existerait encore 10 millions d’appareils équipés uniquement de cette norme. En revanche, GFK estime que c’est l’équipement secondaire qui devrait baisser: la tablette numérique devrait remplacer le deuxième téléviseur dans les foyers.

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