Automobile
Pour le lancement de la Golf GTE, sportive hybride, Volkswagen s'est offert un film à grand spectacle, signé DDB Paris. Sans toutefois se départir de son humour irrévérencieux.

The Fly de David Cronenberg, Holy Motors de Leos Carax et Skyfall 007 de Sam Mendes. Une bonne dose de science-fiction, une ambiance sépulcrale et une pincée de film d'action, il y a un peu de tous cela dans «Le choix», le dernier spot de Volkswagen pour le lancement de la Golf GTE, sportive hybride rechargeable. Un film aux formats 90, 60, 45 et 30 secondes dont la facture est très différente de ceux habituellement conçus par l'agence DDB Paris pour le constructeur sur le marché français. La copie, visible en France depuis le 5 avril, sera d'ailleurs diffusée dans plusieurs pays européens.

«Au niveau du script, c'est sans doute un des plus grands films de voiture que j'ai vu, lance d'emblée Alexandre Hervé, vice-président et directeur de la création de DDB Paris, mais on reste résolument dans l'état d'esprit Volkswagen avec une chute qui rappelle que tout cela reste une blague.»

L'histoire met en scène un homme en Golf GTE parti rejoindre le manoir de son vieil oncle décédé pour y découvrir ce qu'il compte lui léguer, le travail d'une vie, à savoir la découverte «sans doute la plus importante depuis l'invention de la roue»: une machine à téléportation que le cher neveu n'hésitera pas une seconde... à détruire. «Il n'y a pas de progrès sans plaisir», conclut le spot sur fond d'explosions de la demeure du vieil oncle.

Ambiance lynchienne

«Alors qu'aujourd'hui tout le monde veut consommer de la voiture autrement, il fallait montrer qu'elle n'est pas seulement un moyen de transport mais avant tout un plaisir, une source de sensations», explique Alexandre Hervé qui ajoute que «le spectacle ne devait toutefois pas occulter le ton humoristique cher à la marque, et surtout le message: conserver le plaisir de conduire tout en préservant l'environnement. Il fallait aussi rester drôle pour ne pas dénigrer la notion de progrès.»

Pour réussir cette délicate alchimie, DDB s'est tourné vers Noam Murro. Le réalisateur de 300: La Naissance d'un empire, également auteur de publicités remarquées («Singing dog» pour VW Polo, «Basketball» pour Guinness...), s'est entouré pour l'occasion de Niel Smith au montage et de Michael Carlin à la déco qui ont contribué à l'ambiance lynchienne de ce film. Noam Murro l'a réalisé en diffusant en permanence le Quatuor à cordes en fa mineur, op. 20 no 5 d'Haydn (bande son du spot), pendant les quatre jours de tournage au Hrad Houska, château situé au nord de Prague et bâti sur une fosse surnommée «Les portes de l'enfer». 

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.