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Doctolib, la start-up qui automatise la prise de rendez-vous médicaux, vient de lever 18 millions d’euros et a un planning très chargé pour les mois à venir.

«Quoi de neuf docteur?» Si Bug’s Bunny posait toujours sa question fétiche en 2015, en mâchonnant sa carotte, la réponse serait certainement: la possibilité de prendre rendez-vous en ligne. En effet depuis quelques mois, une petite révolution est en train de se produire: les plateformes de réservation de créneau s’imposent chez les professionnels de santé. Elles permettent de prendre rendez-vous 7 jours sur 7, 24h/24 via un site web ou une application mobile. Une offre que propose aussi bien la start-up Doctolib, créée fin 2013 et lancée début 2014, que ses concurrents Mondocteur.fr (Doctissimo, Lagardère active), Kel Doc (partenaire du Quotidien du médecin). «La prise de rendez-vous est souvent une situation anxiogène, l’idée est donc de fluidifier la relation entre le professionnel de santé et son patient, précise Stanislas Niox-Chateau, président de Doctolib, qui a cofondé sa start-up avec Ivan Schneider et Jessy Bernal. Nous divisons par deux le temps de secrétariat des cabinets et par quatre les rendez-vous non honorés, grâce à des rappels par SMS.»

Reprendre le contrôle

Sur Doctolib, les patients peuvent aussi lire des informations sur le professionnel de santé: spécialisation, moyens de paiement acceptés, accès au cabinet. «C’est une façon pour le praticien de reprendre le contrôle sur les informations publiées, car en matière de santé il y a beaucoup de désinformation sur internet», précise Stanislas Niox-Chateau. La start-up est passée de 0 à 120 salariés en un an et vient de réaliser sa deuxième levée de fonds: 18 millions d’euros (auprès d’entrepreneurs français dont Pierre Kosciusko-Morizet et du fonds américain Accel partners), après 5 millions d’euros en 2014. «Nous allons consolider notre position en France et nous développer en Europe, ajoute le patron de la start-up. Nous recruterons 500 personnes sur les trois prochaines années, pour moitié des consultants (commerciaux) et pour moitié des profils marketing, produit, techniques…» Doctolib compte déjà 5 000 cabinets de praticiens clients et 150 établissements de santé. Pour utiliser ses services, les professionnels de santé s’acquittent d’un abonnement mensuel de 99 euros par mois. Rien qu’en France, la start-up a de belles perspectives de développement: il y a un demi-million de professionnels de santé.

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