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À la veille du départ du Tour de France, le peloton professionnel français voit s'éloigner de grands sponsors. Face au problème du dopage, le vélo tente de se «vendre» autrement.

Samedi 3 juin, Thomas Voeckler sera au départ du Tour de France avec le maillot tricolore de champion national sur les épaules. Le coureur sera le leader de l'équipe Bbox Bouygues Telecom, qui a annoncé son retrait du cyclisme à la fin de l'année. Pour l'heure, Jean-René Bernaudeau, le manager général du team, n'a pas trouvé de successeur. Fin 2010, la Caisse d'épargne quittera aussi le peloton. En 2008, c'était le Crédit agricole qui avait fait de même. Des départs de grands partenaires non remplacés.
«Il ne faut pas voir de crise dans le cyclisme professionnel, estime Philippe Lesage, le directeur du site spécialisé Velo101. À une période, il y a sans doute eu trop d'équipes françaises. Et puis, les autres sponsors ont prolongé leurs accords.» C'est le cas de la Française des jeux, jusqu'en 2015, d'AG2R La Mondiale, de Cofidis et, à un niveau inférieur, de Saur-Sojasun.

Un contrat incluant toutes les clauses possibles

Malgré une discipline dont l'image auprès des entreprises est minée par le dopage et dans un contexte où les frasques extrasportives des footballeurs ont des répercussions fâcheuses sur le sponsoring sportif en général, Jean-René Bernaudeau est optimiste: «Nous vendons auprès des annonceurs l'exemplarité de notre structure, affirme-t-il. Aujourd'hui, et même si le problème du dopage nous ferme certaines portes, notamment celles des multinationales, nous devons nous comporter comme des chefs d'entreprise responsables.» Ainsi, selon lui, toutes les clauses peuvent être incluses dans un contrat. Le budget de l'équipe de Jean-René Bernaudeau est de 9 millions d'euros, et le ticket d'entrée d'un partenaire s'élève à 1,5 million.

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