Distribution
Le fabricant américain de jouets Mattel, en difficulté, a créé une unité de production de films comme l'a fait avec succès le rival Hasbro avec Transformers.

Moteur, ça tourne! Mattel, le fabricant de la célèbre poupée Barbie, a annoncé se lancer dans la production de films en créant en son sein une unité spécifique dans l'espoir de remonter la pente au moment où il est confronté à une érosion des ventes. Cette division sera dirigée par Robbie Brenner, la productrice du film Dallas Buyers Club, qui a valu l'Oscar du meilleur acteur à l'Américain Matthew McConaughey.

L'objectif de cette unité va être «de développer et de produire des films inspirés des marques emblématiques et mondialement connues de l'entreprise», explique Mattel dans un communiqué. Outre Barbie, Mattel produit les voitures miniatures Hot Wheels, les jouets pour enfants Fisher-Price ou encore les poupées American Girl. Le groupe produit déjà des dessins animés mais était pour l'instant resté à l'écart des salles obscures.

Il revient ainsi à Robbie Brenner de répondre aux critiques des marchés financiers, qui s'étonnent que Mattel n'ait pas songé à transformer les héros de ses jouets en personnages de cinéma comme l'ont fait avec succès les groupes rivaux Hasbro (Transformers) et Lego (The Lego Movie). À la tête de Mattel depuis fin avril, Yvon Kreiz, le nouveau PDG, ambitionne de trouver de nouvelles sources de revenus en transformant Mattel en producteur de blockbusters hollywoodiens et en exploitant des licences.

Revenir sur Hasbro en Bourse

Il estime que l'entreprise pourrait doper ses revenus avec de bonnes recettes générées par des sorties en salle et des royalties si Mattel monétisait son portefeuille de marques emblématiques. Le groupe connaît une érosion des ventes depuis quelques années, pâtissant de la domination des jeux vidéo et des jeux électroniques.

Sa capitalisation boursière a fondu à 5,27 milliards de dollars contre 12,82 milliards à son compatriote Hasbro alors que les deux sociétés ont des niveaux de revenus quasi identiques. Outre le cinéma, Yvon Kreiz veut faire des économies: fin juillet Mattel a annoncé la suppression de 2 200 emplois à travers le monde et la vente de sites de production au Mexique. Au deuxième trimestre, Mattel a creusé ses pertes, enregistrant un déficit de 240,9 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 840,7 millions de dollars, en baisse de 13,7% sur un an.

 

À lire:

Toys «R» Us se déclare en faillite

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.