Distribution
En difficulté, le distributeur français Casino va céder sa filiale Vindémia, présente dans l'océan Indien, au distributeur GBH pour 219 millions d'euros.

Le distributeur français Casino va céder sa filiale Vindémia au distributeur GBH pour 219 millions d'euros, a-t-il annoncé lundi 22 juillet. «Avec cet accord, les activités de Vindémia vont se poursuivre et se développer au sein de la branche grande distribution de GBH» (groupe Bernard Hayot), a indiqué Casino dans un communiqué, précisant avoir signé une promesse unilatérale d'achat avec l'entreprise française.

Vindémia, filiale du groupe Casino acquise entre 2001 et 2007, dispose d'hypermarchés, supermarchés et magasins de proximité dans différents territoires d'Outre-mer et pays de la région (La Réunion, Madagascar, Mayotte et Maurice). GBH, fondée en 1960, regroupe de son côté des activités de grande distribution mais aussi industrielles et de distribution automobile.

Aval nécessaire de l’Autorité de la concurrence

Le groupe s'est engagé à céder des magasins à un tiers en «anticipation des éventuelles préoccupations de l'Autorité de la concurrence» qui doit encore donner son aval à la cession. «GBH cèdera à la société Make Distribution (partenaire Intermarché) quatre hypermarchés afin de préserver les équilibres concurrentiels à La Réunion», a indiqué l'entreprise dans un communiqué, précisant que sa part de marché serait ainsi inférieure à celle de Vindémia aujourd'hui (27% contre 28%).

Plan de réduction de la dette

L'entreprise a par ailleurs assuré qu'elle reprendrait «l'ensemble des collaborateurs de Vindémia». Cette opération s'inscrit dans le cadre de la stratégie de Casino de se concentrer sur des formats de magasins plus porteurs (proximité, bio...), et à se désengager de ceux qui attirent moins les consommateurs, tels les hypermarchés. Depuis presque un an, Casino, pressé par les marchés, est engagé dans un vaste plan de réduction de sa dette.

D'un montant initial de 1,5 milliard d'euros et finalement étendu à 2,5 milliards d'euros d'ici au premier semestre 2020, ce plan de cession d'actifs non-stratégiques doit lui permettre d'éponger son passif. En 2018, le groupe a enregistré 54 millions d'euros de pertes nettes, pour une dette de 2,7 milliards d'euros. Sa maison-mère, contrôlée par l'homme d'affaires Jean-Charles Naouri, a été contrainte de se placer en procédure de sauvegarde le 23 mai pour renégocier sa lourde dette, à l'abri des attaques de fonds d'investissement.

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